Activités ferroviaires le long du chemin Venise: un long combat
Les citoyens du secteur Venise gardent espoir qu’une solution puisse être trouvée afin que cesse définitivement les activités de triage et d’entreposage sur la voie ferrée située tout près de leur résidence.
Voilà maintenant deux ans que ces résidants dénoncent le fait que des wagons sont constamment garés sur la voie d’évitement située à cheval entre Magog et Sherbrooke. En plus de cette nuisance, les propriétaires doivent endurer des activités de triage à raison d’une à deux fois par semaine, pouvant durant jusqu’à 60 minutes chacune, comme le soutient la représentante du comité de citoyens, Josée Fauteux.
Malgré plusieurs rencontres avec des élus et les responsables de la compagnie Central, Maine et Quebec Railway, qui est propriétaire de la voie ferrée, rien ne semble vouloir changer. «La seule petite victoire qu’on a eue depuis deux ans est que les activités de triage ne se font plus la nuit, reconnaît Mme Fauteux. À part cela, tout est encore pareil. On nous écoute, on prend note de nos demandes, mais sur le terrain, il n’y a rien de concret qui se passe, malheureusement.»
Les citoyens concernés, qui représentent plus d’une cinquantaine de résidences à Magog, veulent que le gouvernement fédéral modifie la législation pour interdire ce genre d’activités dans les secteurs résidentiels. Une rencontre avec le ministère des Transports du Canada pourrait d’ailleurs avoir lieu cet automne.
«On ne s’est jamais plaint que le train passe chez nous. Ce qu’on dénonce, ce sont les activités d’entreposage et de triage qui ne se font pas dans un secteur approprié. Le bruit est infernal et en plus, c’est dangereux. On ne veut pas devenir le deuxième Lac-Mégantic», craint-elle.
Il semblerait que la plupart des wagons stationnés presque en permanence sont ceux de la compagnie Ekzo Nobel, toujours selon Mme Fauteux. «Nous comprenons que c’est une compagnie qui emploie des gens de la région, mais comprend-t-elle bien les dangers et répercussions possibles s’il y avait un incident?», se questionne Mme Fauteux.
Interpellée à ce sujet, la mairesse de Magog, Vicki May Hamm, reconnaît que ce dossier est complexe puisque le transport ferroviaire est de juridiction fédérale. Elle soutient malgré tout que la Municipalité continue d’évaluer les options à sa portée, dont la mise en place d’une voie de desserte dans le parc industriel.