Acteur dans le clip «Physical»: Jean-Robert Lecocq garde un souvenir impérissable d’Olivia Newton-John

VIDÉOCLIP. Le décès de l’actrice et chanteuse Olivia Newton-John, survenu lundi dernier, a rappelé de très bons souvenirs à Jean-Robert Lecocq. Il y a 41 ans, ce citoyen de North Hatley tournait aux côtés de la superstar dans le légendaire vidéoclip « Physical ».

L’homme aujourd’hui âgé de 63 ans avoue avoir été ému en apprenant la mort de l’artiste australienne.

Bien qu’il n’ait jamais eu la chance de la revoir, il se rappelait encore très bien les quatre journées de tournage en sa compagnie, dans un studio de Los Angeles en 1981. « C’était une fille extrêmement gentille, accueillante et modeste. Malgré son statut, elle ne se gênait pas pour nous parler et elle respectait chaque membre de l’équipe », louange-t-il

« Ce tournage avait été une super expérience pour moi et on avait beaucoup ri. Il faut dire que l’histoire du vidéoclip était plutôt humoristique », a-t-il ajouté, en faisant référence aux figurants qui incarnaient le culte de la beauté propre au début des années 1980.

Une opportunité grâce à Playgirl

Originaire de Sherbrooke, mais ayant aussi habité Magog, Jean-Robert Lecocq a quitté l’Estrie au début de sa vie d’adulte afin de vivre l’aventure américaine.

Après avoir brièvement séjourné en Floride, il décide de mettre le cap sur la Californie, en compagnie de quelques amis, et de se trouver du boulot sur la Côte Ouest.

C’est à Venice Beach – une plage iconique fréquentée par des culturistes et autres adeptes de la beauté – qu’il est remarqué par une femme du milieu de la télévision. « La dame s’occupait du « casting » de l’émission « Knight Rider » et elle voulait que je tente ma chance comme figurant. Elle aimait beaucoup mon énergie et ce que je dégageais. Il faut dire que je n’étais pas particulièrement gêné et que je ne me suis jamais pris au sérieux », précise-t-il dans un éclat de rire.

« De fil en aiguille, on m’offre de jouer dans le vidéoclip de « Physical » et je me retrouve sous les ordres du chorégraphe Kenny Ortega, qui a aussi travaillé avec Michael Jackson et les Pointer Sisters. J’étais vraiment avec le « king pin » de la chorégraphie », laisse entendre celui qui a tourné ses scènes torse nu et vêtu d’un short rouge moulant.

S’il a réussi à être enrôlé pour le tournage de « Physical », c’est aussi en bonne partie grâce à sa présence dans le magazine Playgirl, où il posait nu quelques mois plus tôt. « J’ai fait la page centrale du numéro de mars 1981, afin de célébrer mes 22 ans. Les responsables du vidéoclip ont ainsi pu voir ce que j’avais l’air physiquement et ils ont décidé que j’avais le look pour participer à leur projet », a-t-il relaté sur un ton moqueur.

Bien que sa présence dans un magazine érotique ou encore dans un célèbre vidéoclip soit demeurée relativement peu connue au fil des ans, Jean-Robert Lecocq soutient ne s’en être jamais caché. « Ma famille et mes amis proches sont au courant. Mais pour les autres, je ne vois pas l’intérêt de le crier sur tous les toits. Par contre, si quelqu’un tombe sur le sujet par hasard, ça va me faire plaisir d’en discuter », assure Jean-Robert Lecocq, qui est revenu s’établir au Québec en 1990. 

« Apparaître dans Playgirl fut une super expérience, tout comme dans « Physical ». J’ai vécu des tonnes de beaux moments aux États-Unis, dont la naissance de mon fils, il y a 38 ans. Celui-ci demeure d’ailleurs toujours au Colorado. Je garde de très bons souvenirs de tout ce que j’ai fait là-bas », précise celui qui est père de trois enfants et qui pratique maintenant le métier de camionneur.