Abandon du projet de complexe deux glaces à Magog: «une grosse perte de temps et un recul pour notre jeunesse»

HOCKEY. Sans surprise, l’abandon du projet de complexe deux glaces à La Ruche (voir autre texte) est accueilli avec beaucoup de déception par le président des Cantonniers midget AAA, Renaud Légaré. Ce dernier estime que Magog et sa jeunesse sortiront grands perdants de ce dénouement.

Le principal intéressé digère bien mal ce retour à la case départ, alors qu’à son avis, plusieurs indicateurs laissaient croire que le projet allait se concrétiser. Pour lui, ce surplace est injustifiable. «Je le vois comme une grosse perte de temps, tout simplement, peste Renaud Légaré. On s’est fait dire bien des choses pour justifier reports, par-dessus reports, pour finalement en arriver en 2021 avec un gros rien. C’est facile de mettre tout ça sur le dos de la COVID-19, mais je crois que le gouvernement préfère donner des petits cadeaux à plus de monde, au lieu d’appuyer un beau gros projet comme le nôtre.»

Le président est loin d’être enchanté par le «plan B» qui consiste à rénover et mettre aux normes l’aréna existant. Pour lui, l’emplacement actuel situé en périphérie de l’école secondaire de La Ruche pénalisera les principaux utilisateurs, soit les étudiants.

«Ça me coûte 160 $ par jour en transport pour envoyer les Cantonniers pratiquer à l’aréna. Certains chialaient que des arbres allaient être coupés avec le projet du complexe, mais imaginez tout le pétrole brûlé par ce voyagement inutile. Et le pire, c’est que pendant que nos jeunes sont assis à rien faire dans un autobus, ils ne sont pas sur la glace, ni sur les bancs d’écoles. Encore une fois, à Magog, on vient de reculer pour notre jeunesse», déplore M. Légaré.

Ce dernier craint également que le financement d’une mise aux normes soit supporté essentiellement par les contribuables magogois, contrairement au projet à La Ruche qui devait être administré par un organisme sans but lucratif. «J’espère que la Ville de Magog a fait ses devoirs et qu’elle a mis de l’argent de côté, ces dernières années, en prévision d’un refus possible de financement. Car les besoins pour notre aréna, on les connaît depuis longtemps. Déjà qu’on fait un pas en arrière en rejetant le complexe, il ne faudrait pas tomber plus bas en rénovant le strict minimum, sans deuxième glace, en disant que ça coûte trop cher!», lance-t-il.