Reconstruction du centre-ville incendié: Magog envisage du stationnement souterrain

ÉCONOMIE. Du stationnement souterrain pourrait être construit dans le secteur de la rue Dufault au centre-ville. C’est du moins l’une des options qui sont actuellement analysées par la Ville de Magog. Comme l’explique la mairesse Vicki-May Hamm, la Municipalité souhaite profiter de la situation pour revoir la configuration de ce secteur, où se trouve notamment un stationnement municipal. D’ailleurs, la Ville est en pourparlers pour voir la faisabilité d’échanger son terrain avec celui qui appartient à la famille Voyer, situé au coin de la rue Dufault. De cette façon, elle aurait un meilleur contrôle sur le réaménagement des lieux, notamment pour élargir l’accès à la rue et faciliter le passage des services d’urgence et des camions de déneigement. «La vision commune est de reconstruire les trois bâtiments de façon intégrée, notamment au niveau de l’architecture, explique la première magistrate. Avec le réaménagement, il devrait avoir plus de stationnements en arrière, peut-être même du souterrain. Chose certaine, sur la rue Principale, le rez-de-chaussée servira pour du commercial et les étages supérieurs pour des bureaux ou du locatif.» En ce qui concerne les échéanciers, la mairesse Hamm soutient qu’il est encore trop tôt pour avancer une date de mise en chantier. «Actuellement, les propriétaires travaillent dans le but de commencer la construction dès le printemps. Est-ce que les travaux vont être terminés en même temps que ceux de la revitalisation? Peut-être pas, mais au moins, on n’aura pas un gros trou sur la rue Principale quand elle sera inaugurée.»   Bientôt une affiche à vendre Le propriétaire du plus vaste bâtiment réduit en cendres, Louis Plante, a décidé de vendre son terrain plutôt que de reconstruire. Il a longtemps réfléchi, mais il préfère jouer de prudence en raison d’une facture totale qu’il craint élevée. «La reconstruction risque également de tomber à un bien mauvais moment, soit en même temps que les travaux de revitalisation du centre-ville», admet-il. Plante ne croit pas qu’une éventuelle transaction ralentira le processus de reconstruction, car l’endroit possède un «très grand potentiel» à ses yeux. L’Édifice Deragon abritait 13 logements et 5 commerces avant l’incendie historique du 16 octobre.   La famille Voyer prête à reconstruire La famille Voyer n’ouvrira pas son commerce Chaussures Vogue, mais elle est déjà prête à reconstruire dès ce printemps son bâtiment entièrement ravagé par les flammes. Selon Michel Voyer, la future construction comprendra trois paliers ayant une superficie similaire, incluant le sous-sol. Le rez-de-chaussée sera essentiellement réservé aux commerces de détail, et peut-être avec des bureaux professionnels. Voyer discute actuellement avec la Ville de Magog pour un possible échange de terrain. Si les deux parties s’entendent, M. Voyer construira son bâtiment sur le terrain appartenant à la Ville (entre Chaussures Vogue et l’Édifice Deragon avant l’incendie).   L’incertitude persiste à La Lichette Pour sa part, Ronald Pomerleau, le propriétaire du bâtiment abritant le bar laitier La Lichette, ne connaît pas encore l’avenir de son édifice trois mois après l’incendie du 16 octobre dernier. Il espère qu’une décision sera bientôt prise après une analyse plus approfondie concernant la solidité de la structure de la bâtisse ayant été abîmée par le feu et l’eau. «Je ne sais donc par encore si on démolit ou on rénove le bâtiment actuel. J’aimerais de toute façon reconstruire ou remettre à neuf, car les propriétaires de La Lichette souhaitent rouvrir leurs portes», explique M. Pomerleau.