Grave incendie au centre-ville de Magog: un pompier a été gravement blessé

Ce n’est pas un, mais bien deux pompiers qui ont été blessés en combattant le violent incendie au centre-ville de Magog. D’ailleurs, l’un d’eux a passé près d’y laisser sa peau. Le pompier, travaillant pour le Service des incendies de Sherbrooke depuis huit ans, a fait une chute équivalant à trois étages. Il a été traité au CHUS de Fleurimont pour d’importantes blessures, mais on ne craint plus pour sa vie. Le directeur adjoint chez les pompiers de Sherbrooke, Daniel Gingras, est allé à son chevet mardi matin et il se portait bien selon ses dires. «Il devrait avoir son congé de l’hôpital aujourd’hui ou dans les prochaines journées. C’est certain qu’il aura besoin d’une période de repos étant donné qu’il a vécu plusieurs traumatismes à son corps, dont une sévère commotion cérébrale. On parle de plusieurs mois de convalescence. Au moins, il portait son équipement de protection, ce qui l’a protégé grandement», a fait savoir M. Gingras, lors d’un point de presse. Ce dernier assure que toutes les mesures de sécurité ont été respectées au cours de l’opération. Toutefois, il reconnaît que l’intervention de lundi dernier était tout sauf ordinaire. «On avait affaire à un événement plus grand que nature, ajoute-t-il. Les pompiers ont été confrontés à des vents et de la fumée très dense. La visibilité pouvait passer de très bonne à nulle en l’espace de quelques secondes. C’est un accident de trop, mais ça fait partie de notre métier.» Pour sa part, le chef du Service de sécurité incendie de Magog, Sylvain Arteau, a tenu à transmettre ses bonnes pensées au pompier blessé, au nom de toute sa brigade. «Je tiens à souligner l’apport incroyable que nous avons reçu de tous nos confrères de la région. Notre cœur de pompier est avec ce pompier blessé. Le milieu de pompier, c’est un petit milieu et quand quelqu’un est touché, ça vient nous chercher au cœur», a-t-il dit, la voix tremblante d’émotions. Rappelons qu’un pompier de Magog a également été transporté au centre hospitalier après avoir été incommodé par la fumée. «Tout le monde a fait de son mieux, soutient le directeur Arteau. Évidemment, il y aura un «post mortem», car on est tous des perfectionnistes. Notre but est d’avoir une intervention parfaite. C’est sûr qu’il va y avoir des choses qui seront sûrement à améliorer, mais somme toute, on se donne une très bonne note de passage.» Le grand patron des pompiers de Magog a profité de cette tribune pour rappeler l’importance aux propriétaires et locataires de bâtiments de vérifier les piles de leurs avertisseurs de fumée. Un petit geste, assure-t-il, qui peut faire toute la différence. «Un avertisseur de fumée, c’est un petit pompier qui dort près de vous. La fumée, avant qu’elle vienne au nez d’une personne, ça peut prendre plusieurs secondes, voire plusieurs minutes. On l’a vu lors de l’intervention avec le jeune homme qui s’est réveillé. Ce n’est pas tout le monde qui se réveille dans ces circonstances. Il y a des gens qui s’endorment profondément avec la fumée», conclut Sylvain Arteau. Par ailleurs, tout porte à croire que le système d’alarme incendie du bâtiment, où a pris naissance les flammes, était non fonctionnel au moment des faits (voir autre texte).