Chemin Milletta à Magog: le projet pour les VR en version améliorée

ÉCONOMIE. Le développement d’un domaine pour les véhicules motorisés sur le chemin Milletta passera de nouveau le test de l’approbation populaire, le 4 décembre, à l’occasion d’une deuxième consultation en l’espace de quelques semaines. Comme l’explique la mairesse Vicki-May Hamm, les promoteurs du projet et la Ville de Magog ont convenu de retarder le processus réglementaire pour y apporter des modifications. Ces changements ont été réalisés à la suite de commentaires reçus par de citoyens,  qui avaient participé à la première soirée d’information le 2 octobre dernier. «Il y avait des inquiétudes de voir deux ou trois projets s’installer dans la zone. On a donc limité le développement à un domaine de motorisés. De plus, on a obligé des bandes de protection entre le complexe et l’autoroute 10 et entre les voisins pour le rendre le moins visible possible. Initialement, les marges étaient plus petites et ça manquait peut-être de force pour qu’on soit capable de les faire respecter s’il y avait un problème», reconnaît Vicki-May Hamm. Davantage d’informations sur ces améliorations seront rendues publiques lors de la prochaine consultation, organisée le 4 décembre à l’hôtel de ville de Magog. Les promoteurs devraient aussi présenter un plan plus détaillé de leur projet, afin de permettre à la population de mieux le visualiser. La balle sera ensuite dans le camp des résidents du secteur, qui pourront faire une demande d’approbation référendaire s’ils sont en nombre suffisant à s’y opposer. «Il y a de plus en plus de demandes pour ce type d’hébergement, reconnaît la mairesse. Alors comme ville touristique, c’est normal d’être ciblé pour ce genre de projet. Il faut juste s’assurer que le développement cohabite bien avec le voisinage. Mais il ne faut pas oublier qu’un hôtel est permis à cet emplacement. Alors il faut se poser la question: qu’est-ce qui serait le plus dérangeant?» Estimé à quelques millions de dollars, le projet du Domaine VR est projeté sur un terrain d’environ 20 acres, sur lequel se trouve notamment le Ranch du Spaghetti. Le concept serait une première en Estrie puisque les terrains ne seront pas loués, mais bien vendus à des propriétaires qui cherchent un pied-à-terre temporaire. Le projet initial prévoyait l’aménagement de 80 emplacements pour les véhicules récréatifs de différentes tailles.   Un choc de valeurs Chose certaine, la conseillère Diane Pelletier campera sur ses positions dans ce dossier par respect pour ses valeurs personnelles. Lors de la séance publique du 12 novembre dernier, elle a demandé une fois de plus le vote afin de manifester son désaccord. Personne d’autre à la table du conseil ne s’est rangé dans son camp, si bien que les procédures ont été adoptées à la majorité des voix. «Les modifications faites n’enlèvent pas mes craintes par rapport à ce projet et à la protection de ce secteur, où les paysages ont une valeur économique et environnementale inestimable pour la région. Il s’agit d’un corridor protégé par décret environnemental. Personnellement, je ne suis pas convaincu que la végétation va permettre de cacher le projet comme on le prétend», soutient celle qui a déjà été présidente de l’organisme Paysages estriens. Diane Pelletier assure ne pas être contre le projet en soi et que sa réticence relève uniquement de l’emplacement choisi. Même si un hôtel est permis sur le même terrain, elle doute qu’une telle avenue soit réellement envisageable à court terme. «Aussi longtemps que ce secteur n’est pas desservi par les services d’aqueduc et d’égout, je ne crois pas qu’un promoteur va s’intéresser à construire un hôtel. D’autant plus qu’il y a tout le bruit qui provient de l’autoroute. Le projet d’hôtel, je n’y crois pas pour le moment», conclut la conseillère.