Rétro 2021: une rivière victime de son succès

RÉTRO. Plusieurs Magogois ont été choqués par le cri du cœur de l’Association du Marais-de-la-Rivière-aux-Cerises (LAMRAC), l’été dernier, qui a dénoncé des comportements nuisibles causés par un «surachalandage» dans la rivière.

Avec la pandémie, le Québec a été la destination de choix des Québécois et Magog n’a pas fait exception. Une bonne nouvelle pour les commerçants qui ont fait de bonnes affaires, mais qui s’est avérée aussi inquiétante pour la nature, plus précisément dans la rivière aux Cerises. Cette dernière a été littéralement prise d’assaut par les utilisateurs de kayaks et de planches à pagaie. Certaines journées, ils étaient plusieurs dizaines à naviguer, presque l’un par-dessus l’autre, dans le petit cours d’eau étroit et peu profond.

Un trafic inhabituel qui s’est avéré lourd de conséquences: poissons morts, végétation aquatique arrachée, faune stressée, berges érodées et déchets laissés dans la nature. La situation était tellement devenue incontrôlable que les responsables des lieux ont fait une sortie percutante dans les médias. Ils ont notamment rappelé que le Marais est un sanctuaire de biodiversité qui est essentiel pour la région et dont l’équilibre est très fragile.

N’ayant pas le pouvoir de limiter l’accès à la rivière, LAMRAC a dû opter pour des solutions moins drastiques pour sensibiliser les utilisateurs. Des panneaux indiquant un code de conduite ont été installés. De plus, on prévoyait installer des bouées d’information pour indiquer, plus clairement, les endroits où la circulation est interdite. Des démarches ont aussi été amorcées avec Transport Canada pour voir à l’implantation d’une patrouille nautique, avec un pouvoir coercitif.