Personnalité de l’année: Nathalie Pelletier, une politicienne et sportive qui carbure aux défis

PERSONNALITÉ. Une nouvelle mairesse à Magog à 46 ans, qui est également mère de trois enfants, une sportive accomplie et une politicienne aguerrie, mérite le titre de personnalité de l’année 2021 du Reflet du Lac grâce à sa détermination à relever les défis.

Il s’agit de Nathalie Pelletier, qui a retenu l’attention l’automne dernier en remportant la course à la mairie de Magog avec une forte proportion de 63% des voix. Son adversaire n’était nulle autre que Nathalie Bélanger, qui cumulait également 12 années d’expérience au conseil municipal.

Puisque plusieurs entrevues de fond ont été réalisées pendant la campagne électorale, Le Reflet a choisi de faire appel à son entourage pour dévoiler des aspects moins connus de sa personnalité.

 

«UNE MAIN DE FER DANS UN GANT DE VELOURS»

L’ancienne conseillère municipale Denise Poulin-Marcotte a rapidement observé les aptitudes de Mme Pelletier. «Je la voyais à la mairie dès sa seconde année au conseil, même si elle avait l’air d’une petite fille à 36 ans, témoigne-t-elle. J’ai vu son plein potentiel grâce à son analyse approfondie des dossiers. Elle apportait parfois des éléments que personne n’avait vu.»

Pendant ses huit ans à la côtoyer au sein de nombreux comités et commissions, Mme Poulin-Marcotte a découvert une élue qui n’avait pas froid aux yeux, mais qui agissait toujours dans le respect des autres. Elle lui attribue spontanément l’expression «Une main de fer dans un gant de velours», tout en soulignant son authenticité, son impartialité, sa facilité d’approche et son désir de prendre des décisions éclairées.

«Elle pense au bien-être collectif avant de penser à ses propres intérêts», résume Mme Marcotte.

 

ELLE IMPRESSIONNE UN ANCIEN BRAS DROIT DE JEAN LAPIERRE

Luc Normandin est un ancien bras droit du regretté Jean Lapierre et un ex-collaborateur de l’ancien premier ministre Paul Martin, qui a été fortement impressionné par Nathalie Pelletier. Il était aux premières loges pour observer le travail de cette aspirante à la mairie, car il faisait partie des principaux organisateurs de sa campagne.

«J’ai apprécié ses convictions, ses objectifs et sa vision touchant l’environnement, les finances publiques et sa transparence, énumère M. Normandin. Une de ses forces est le contact avec les citoyens, ce que j’ai constaté en faisant du porte-à-porte avec elle. J’ai senti que les gens l’appréciaient réellement.»

Normandin souligne la capacité d’écoute de la nouvelle mairesse, son humanité, sa vivacité d’esprit, sa grande capacité de travail, sa façon d’expliquer des dossiers et son ouverture d’esprit. «Ce n’est pas une carriériste, mais elle sera entièrement dévouée à son travail, ajoute-t-il. Elle livrera la marchandise.»

 

SE RÉCONCILIER AVEC LA POLITIQUE

Deux autres membres du comité stratégique de notre lauréate 2021 ont également apprécié leur collaboration pendant la campagne électorale. David Morin et Sarah Rodrigue se sont même réconciliés avec la politique grâce à Nathalie Pelletier.

«C’est une personne authentique avec une intégrité remarquable, un grand sens de l’équité et qui a une vision à long terme des choses, partage le couple Morin-Rodrigue. Contrairement à d’autres, elle n’est pas intéressée par le pouvoir pour le pouvoir, mais pour ce qu’elle peut en faire au service de la communauté pour améliorer les choses».

David Morin semble particulièrement impressionné par la détermination de Mme Pelletier, lui qui cumule pourtant une vaste expérience en politique internationale à titre de professeur titulaire de l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke.

«Nathalie est une personne qui connaît ses affaires et abat un travail considérable dans une journée. Si vous ajoutez à cela une excellente condition physique, vous avez quelqu’un qui ne s’arrête presque jamais, sauf pour dormir», ajoute celui qui est également titulaire de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents associée aux Universités de Sherbrooke, Concordia et du Québec à Montréal.

 

LE SPORT À LA RESCOUSSE DE LA POLITIQUE

Conjoint de Nathalie Pelletier depuis 28 ans, Frédéric Bahl apprécie particulièrement la détermination de sa partenaire de vie. Travaillante, intègre, humble, engagée, passionnée, vulgarisatrice et altruiste figurent aussi dans sa liste de qualificatifs pour décrire sa complice quotidienne. «Elle lit tous les documents, même les week-ends, insiste-t-il. Elle a souvent été voir les dérogations mineures de ses propres yeux sur le terrain, que ce soit en auto, en vélo ou à la course.»

Bahl croit que les talents sportifs de sa conjointe contribueront à son succès à la mairie. Selon lui, elle considère déjà la pression comme un défi et une motivation supplémentaire, comme les athlètes professionnels. «J’ai couru un intense 7 km avec elle quelques heures avant le débat électoral, raconte-t-il. Je crois que l’adrénaline l’a aidé à se démarquer.»

Il estime que les entraînements en natation, en vélo, à la course à pied, en randonnée alpine ou en fatbike l’aideront dans ses responsabilités de mairesse. «Ses quatre demi-triathlons longue distance (1,9 km à la nage, 90 km en vélo et 21 km à la course) lui ont inculqué une grande discipline et lui ont appris que tu n’as rien sans effort», observe-t-il.

Frédéric Bahl tient à préciser la détermination de sa conjointe, plus particulièrement après deux vilaines blessures subies en vélo de route. «Elle a réussi un demi-Ironman seulement neuf semaines après une sérieuse blessure à l’épaule, dit-il avec fierté. Son équilibre famille-travail-sport lui permet de relever de grands défis dans plusieurs sphères d’activités.»

«La mairie, c’est comme un triathlon longue distance, il faut penser au moyen et au long terme», image-t-il.