Personnalité de l’année: Stéphane Bégin, un patron qui fait l’unanimité

On reconnaît souvent les grands patrons par leur capacité à prêcher par l’exemple. Et c’est exactement ce qui définit Stéphane Bégin, choisi personnalité masculine de l’année 2021 par l’équipe du Reflet du Lac.

Stéphane Bégin est sans contredit l’un des leaders les plus respectés de la communauté magogoise, autant pour son rôle dans le milieu des affaires que pour son implication sociale.

Président du Souper du partage depuis une dizaine d’années, il est aussi connu comme le propriétaire et fondateur de Conceptromec, une entreprise du parc industriel de Magog auréolée de plusieurs prix au cours des trois dernières décennies.

Et notre personnalité 2021 n’a jamais eu besoin de parler plus fort que les autres ou encore d’écraser la concurrence pour faire sa place.

Son style calme, son altruisme et son allure de jeune premier – malgré ses 61 ans – lui permettent de réussir pratiquement tout ce qu’il entreprend.

Et quand il frappe à une porte pour soutenir une cause humanitaire qui lui est chère, difficile de lui dire non.

«Je crois que j’inspire suffisamment confiance pour que les gens acceptent de faire affaire avec moi», analyse-t-il, sans aucune prétention.

Originaire de Coleraine, près de Thetford Mines, Stéphane Bégin est arrivé à Magog au début des années 1980, afin d’occuper un emploi de concepteur mécanique à la Dominion Textile.

C’est d’ailleurs à cet endroit qu’un patron l’a convaincu de se lancer en affaires en 1988, ayant décélé une fibre entrepreneuriale chez son jeune employé. «J’ai fondé Conceptromec dans un petit local de 1500 pieds carrés, avec quelques employés seulement. Pourtant, six mois avant de partir en affaires, j’ignorais que j’étais un entrepreneur», se remémore-t-il avec un certain étonnement.

Spécialisée dans la conception et la fabrication d’équipements automatisés pour les joints d’étanchéité automobile, Conceptromec se développe rapidement dans ce créneau spécialisé et signe de nombreux contrats internationaux peu de temps après sa fondation. Les modestes locaux du parc industriel font aussi place ultérieurement à une usine beaucoup plus vaste et moderne.

Au fil du temps, l’entreprise magogoise ajoute un bureau satellite au Mexique et elle grimpe à près d’une centaine d’employés.

 

Développer les entreprises… et les gens

Parallèlement à la croissance de Conceptromec, Stéphane Bégin a fait l’acquisition de l’entreprise Aciers Robond (26 employés) il y a quelques années, et il est aussi devenu copropriétaire de Bleu Lavande, l’un des fleurons touristiques de la région Magog-Orford. «Je pense avoir une vision naturelle pour développer une entreprise. Mais ce que j’aime tout autant, c’est le développement personnel», précise-t-il.

«Tout ma vie, j’ai aidé mes employés à développer leur potentiel et à

leur donner des chances d’avancer. Et c’est important qu’ils soient animés par la passion. Moi-même, je suis aussi passionné aujourd’hui que je l’étais il y a 33 ans», fait-il valoir.

Bien que ses affaires roulent rondement et qu’il pourrait se permettre de se la couler douce, l’homme d’affaires magogois ne voit pas le jour où il adoptera le statut de retraité.

«Je ne prendrai jamais ma retraite, prévient-il. Mais, mon objectif pour 2022 est de travailler seulement quatre jours par semaine, et ensuite passer à trois jours. Je suis condamné à être entrepreneur», croit celui qui est père de deux filles et grand-père à trois reprises.

 

Une passion pour les chevaux et le tennis

Stéphane Bégin a plusieurs passions dans la vie, mais les plus importantes sont certainement le tennis et les chevaux.

Ces derniers ont d’ailleurs joué un rôle important dans son enfance et ils continuent de le faire encore aujourd’hui. «Lorsque j’étais jeune, j’étais un garçon renfermé et je ne parlais pratiquement à personne. Ce que j’aimais, c’était de me rendre chez mes grands-parents et de passer du temps avec leurs chevaux. C’est le monde dans lequel je me sentais bien», se remémore-t-il.

Possédant une ferme équestre en banlieue de Magog, il a renoué avec ces animaux il y a une quinzaine années et il leur voue, encore aujourd’hui, un amour inconditionnel. «Je m’en occupe quotidiennement et ça me garde les deux pieds sur terre. Quand tu t’imagines que tu as une certaine réussite professionnelle, mais que tu réalises que tu dois tout de même ramasser les crottes de tes bêtes à la fin de la journée, ça te donne une certaine leçon d’humilité», lance-t-il en riant.

«J’ai déjà eu des offres pour acheter ma propriété, mais j’ai refusé de vendre à cause de mes chevaux. Ceux-ci sont passablement âgés et je me vois mal les confier à quelqu’un d’autre. Ces animaux m’ont donné plusieurs belles années et je veux à mon tour m’assurer qu’ils aient une fin de vie de qualité. Tant qu’ils seront vivants, je vais conserver la ferme», a-t-il exprimé sur un ton reconnaissant.

Chose certaine, le jour où Stéphane Bégin n’aura plus à consacrer de temps à ses chevaux, il pourra en accorder davantage au tennis.

«Je suis vraiment maniaque de ce sport. Je joue au moins une fois par semaine dans une ligue, mais ce serait davantage si mon horaire le permettait», avoue-t-il.

Gaucher naturel, il a même appris à jouer de la main droite il y a quelques années, parce qu’il était ennuyé par une blessure à l’épaule gauche. «Je ne voulais pas arrêter de jouer, alors je suis devenu droitier temporairement. Mais, j’ai maintenant repris mon côté naturel; je suis nettement meilleur de la gauche», conclut-il avec une pointe d’humour.