COVID-19: éclosions contrôlées dans les résidences privées pour aînés

SANTÉ. Comme ailleurs en province, les résidences privées pour aînés de Magog ont également été frappées par une vague d’éclosions pendant le temps des Fêtes. Ces établissements croient que le pire est passé, mais leur direction respective se croise tout de même les doigts et demeure aux aguets pour la suite des choses.

L’intensité de la frappe est à géométrie variable en fonction des établissements. Les Résidences Saint-Patrice et Sainte-Marguerite, ainsi que les Jardins Pinecroft, avaient été épargnés jusqu’à maintenant, au moment d’écrire ces lignes.

À l’inverse, la Résidence Memphrémagog a évité le pire malgré ses 16 occupants infectés (trois rétablis) et ses 8 employés positifs, dont trois qui étaient rétablis au moment d’écrire ces lignes. Aux dires de la direction, toutes ces personnes ont été contaminées entre le 23 décembre et le 3 janvier. Toutes, sans exception, ont été peu ou pas malades. La majorité provient de l’unité de soins, là où habitent les gens atteints de troubles cognitifs.

L’Accueil Notre-Dame a été secoué par cinq cas positifs entre le 15 décembre et le 2 janvier. Selon le directeur général Carl Grandchamps, ces personnes vulnérables ont été hospitalisées en raison de l’importance des symptômes et de leur état de santé qui se dégradait. «Ça a frappé très fort, surtout que ces gens étaient tout de même en assez bonne santé», explique-t-il.

L’alerte rouge est maintenue à l’Accueil Notre-Dame avec de sévères mesures sanitaires, dont celle limitant les contacts avec l’extérieur. «On doit demeurer très vigilant malgré les troisièmes doses de la vaccination, mais nous pourrons tout de même rouvrir notre salle à manger cette semaine si tout va bien», ajoute M. Grandchamps.

La direction du Renaissance Magog pense mettre une croix sur l’éclosion cette semaine, car les quatre résidents infectés ont été déclarés positifs les 25 et 26 décembre dernier. Un employé a également été contaminé, mais cette personne n’a pas travaillé depuis son résultat positif. La directrice générale Isabelle Gosselin assure que les personnes atteintes vont bien, même celle qui demeure hospitalisée avec un état stable.

Les Jardins de Magog sont cependant sur le qui-vive avec une éclosion de six cas positifs depuis le 31 décembre. La copropriétaire Marie-Josée Hince espère limiter la force de l’éclosion, surtout en présence de résidents atteints de troubles cognitifs et qu’on peut difficilement isoler.

Ces éclosions rappellent de mauvais souvenirs à l’esprit de Mme Hince. Elle était au cœur d’une sévère crise sanitaire à Pinecroft avec 14 décès, l’an dernier. Cet établissement a connu un sommet de 81 personnes contaminées à la COVID-19 parmi les résidents et le personnel au début 2021.

Les directions contactées pour la rédaction de cet article soulignent toutes la précieuse collaboration de la Santé publique pour la gestion de cette crise sanitaire. Elles applaudissent surtout les tests PCR généralisés qui permettent de déceler les cas asymptomatiques et de donner un portrait plus réel.

Au moment d’écrire ces lignes, on n’avait pu parler à la direction de la résidence Havre des Cantons pour obtenir un bilan de la situation. Même chose au CHSLD de l’hôpital magogois, qui connaissait une éclosion mineure de moins de cinq cas quelques jours avant Noël.

Rappelons que pendant les Fêtes, le gouvernement a notamment imposé un couvre-feu à 22 h, interdit les rassemblements, fermé les restaurants et les bars, fermé les commerces le dimanche, en plus de repousser la rentrée scolaire en présentiel au 17 janvier.