L’île Molson sera protégée à tout jamais

ENVIRONNEMENT. Un résident du Canton de Stanstead, Andrew Howick, a décidé de donner son île Molson afin que ces 26 hectares du lac Memphrémagog soient à l’abri des développements immobiliers à perpétuité.

Cet homme d’affaires et père de famille souhaite protéger la biodiversité de cette superficie équivalente à 24 terrains de soccer, surtout que cette île vierge a déjà été convoitée par des promoteurs.

Donner la plus grande île vierge du lac Memphrémagog à Conservation de la nature Canada (CNC) est un rêve enfin réalisé pour ce passionné de la nature. Il en est très fier, surtout qu’il l’a protégée depuis des décennies, en compagnie de quelques voisins qui avaient acheté toutes les parts des descendants de la famille Molson. Au fil des années et en achetant les parts des autres partenaires, M. Howick en est devenu l’unique propriétaire.

«Je veux poursuivre l’intention originale qui était de conserver ce bijou de la nature en l’offrant à CNC. C’est ma petite contribution aux générations futures et à la lutte contre les changements climatiques, raconte M. Howick. Mes enfants et mon épouse m’appuient pleinement. Ils valorisent la conservation de l’île et je suis tellement fier d’eux pour ça. Je souhaite que plus de personnes choisissent de donner leur propriété ou agissent de quelque manière que ce soit pour aider à conserver notre environnement.»

Le don provient d’Andrew Howick.

L’île Molson s’ajoute à l’île Longue comme terre protégée par CNC sur le lac Memphrémagog et aux 15 000 hectares (150 km2) protégés dans le secteur des montagnes Vertes du Nord par CNC et ses partenaires.

Entièrement couverte de forêt, l’île comprend plusieurs types d’habitats : des zones rocheuses, des habitats riverains, et une tourbière arborée avec un tapis de mousse, qui offrent de fortes possibilités d’y retrouver des plantes menacées ou vulnérables au Québec et au Canada ainsi que des espèces d’orchidées rares. Parmi la végétation observée, on y retrouve le carex des Appalaches, auparavant sur la liste des espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables, et la cystoptère bulbifère, indicatrice de sol calcaire.

Le don de M. Howick à CNC est appuyé par le Programme de dons écologiques du Gouvernement du Canada. Ce programme offre des avantages fiscaux aux particuliers et entreprises qui font don de terres écosensibles. Le projet a aussi bénéficié de sommes provenant du gouvernement du Québec dans le cadre du Projet de partenariat pour les milieux naturels (PPMN).