La nouvelle croix des «4 Fourches» sera installée cette semaine

SYMBOLE. Retirée de son socle l’an dernier en raison de sa vétusté, la croix des «4 Fourches» retrouvera sa place habituelle au coin de la route 112 et du chemin Southière à Magog.

Selon un porte-parole des Chevaliers de Colomb, l’opération devrait se faire dès cette semaine, si les conditions climatiques le permettent. «Une nouvelle croix en bois massif a été construite et sera remise sur la base, qui a, elle aussi, été revampée. L’infrastructure est identique à l’ancienne, soit environ 20 pieds de hauteur», explique Noël Lacasse.

«La première soumission parlait d’une facture tournant autour de 25 000 $. Mais grâce aux contacts d’Yvon Bélair (Grand Chevalier et responsable de la campagne de financement), nous avons fait appel à des ouvriers locaux et nous avons soustrait quelques milliers de dollars à ce qui était prévu», se réjouit M. Lacasse.

Érigée en 1938, cette croix est considérée comme un symbole religieux et patrimonial de la région. Elle a été installée à cet endroit par les Chevaliers de Carillon, un organisme qui n’existe plus et qui avait été fondé dans les années 1930 pour défendre les intérêts nationaux et religieux des Québécois.

Plus de place aux femmes

Par ailleurs, les Chevaliers de Colomb du conseil 2383 (Magog) ont ajouté une touche de modernisme à leur commémoration annuelle des défunts, qui avait lieu le 7 novembre dernier à l’église Saint-Patrice.

Pour la première fois de son histoire, cet organisme exclusivement masculin a inclus une femme dans son hommage aux disparus, en l’occurrence Lucille Paré (conjointe de Jean-Pierre Douillard), décédée en février 2020.

«Nous avons un devoir de reconnaissance envers les épouses des membres Chevaliers et il était temps qu’on pense à celles qui nous ont quittés et qui ont souvent œuvré dans l’ombre pour nous donner un coup de main. Lucille est justement une femme qui a tellement travaillé pour aider notre organisme», a louangé Noël Lacasse, animateur spirituel du conseil 2383.

Noël Lacasse prône une certaine démocratisation au sein des Chevaliers de Colomb, afin de donner plus de place aux femmes. (Photo Le Reflet du Lac – Archives/Dany Jacques)

Si cette modification au protocole peut paraître banale à première vue, elle est en fait plutôt significative pour le mouvement des Chevaliers de Colomb, qui compte une trentaine de membres actifs et 334 membres en règle affiliés à son chapitre de Magog. «Pour vous donner un comparable, les Chevaliers de Colomb ont calqué leur fonctionnement sur la structure hiérarchique de l’Église. Ce sont donc des changements à petites doses qu’on doit faire. Ce qu’on a fait à notre commémoration des défunts, c’est possiblement une première au Québec. Mais en ce qui nous concerne, ce sera dorénavant la norme», explique M. Lacasse.

«Il est clair qu’on s’en va vers une démocratisation et il n’est pas écarté qu’il y ait un jour des membres Chevalières. Je sais que ça se discute déjà en haut lieu», a laissé planer l’homme de 83 ans.