La retraite de Guy Roy marque l’histoire à la Régie de police

RETRAITE. Le 31 octobre 2021 demeurera une date importante dans l’histoire de la Régie de police Memphrémagog (RPM), car ce fut la dernière journée au travail du directeur Guy Roy. Il a été associé à cette organisation pendant 31 ans, dont les 13 dernières à la tête de la RPM.

M. Roy avait pris la relève d’Adrien Mercier, de Roland Croteau et de son père Stephen Roy, qui a été chef de la police de Magog de 1978 à 1989. Moi et mon père, nous cumulons un quart de siècle à la direction de la police», lance-t-il avec fierté.

Serein et très heureux de prendre sa retraite à 55 ans, il résume sa carrière dans un seul et unique uniforme sans nostalgie. Il avoue avoir gravi rapidement tous les échelons, sans que sa voie soit toute dictée à l’avance. «Mon père disait que tu dois embarquer dans le train quand il passe dans une petite organisation, raconte-t-il. J’ai alors saisi les opportunités qui s’offraient à moi au cours de ma carrière, car le train ne passe pas souvent.»

«Mon père disait aussi de vivre nos rêves plutôt que de rêver toute ta vie», ajoute-t-il en confiant que l’idée de chausser presque les mêmes souliers que son père était dans son esprit depuis fort longtemps.

Même si rien n’était ficelé en début de carrière, Guy Roy se souvient, comme si c’était hier, que l’ancien maire de Magog Denis Lacasse l’avait publiquement présenté comme le futur directeur de la police. «C’était à la fois cocasse et flatteur, mais j’ai dû faire mes preuves», avoue-t-il.

En cours de route, il tient à souligner l’encadrement et le mentorat offerts par Gilles Robinson et Adrien Mercier. «Ce dernier m’a carrément pris sous son aile», mentionne-t-il en brandissant un article publié en 1998 dans le Reflet du Lac, où l’auteur de ces lignes parlait de Guy Roy qui prenait alors la relève d’Adrien Mercier.

UN POINT TOURNANT

La création de la Régie de police en 1994 représente un tournant dans la carrière de Guy Roy, alors qu’il présidait le syndicat des policiers.

Le corps policier est passé d’une population de 16 000 à 25 000 habitants, en intégrant les défunts Canton de Magog et village d’Omerville, ainsi qu’Austin, Orford et Sainte-Catherine-de-Hatley – ces trois dernières villes ont joint la RPM en 1996.

«Nous avons réussi la transition d’une patrouille exclusivement urbaine à une patrouille urbaine, rurale et de villégiature. En été, nous maintenons un service de qualité avec une clientèle estimée à 75 000 personnes», ajoute-t-il.

La survie de la RPM et le maintien des services de qualité représentent une fierté, aux yeux de Guy Roy. «J’ai été un facilitateur pendant toutes ces années, mais nous devons cette réussite à toute une équipe extrêmement engagée ayant à cœur son travail, insiste-t-il. C’est une des forces de notre organisation, ce qui fait l’envie de plusieurs corps policiers au Québec».

Il est également très fier de laisser une organisation en santé et avec des effectifs très compétents.

Il ne manifeste aucune inquiétude quant à l’avenir de la RPM, même si le gouvernement suggère régulièrement de fusionner de petits corps policiers avec la Sûreté du Québec. «J’ai confiance en son maintien, mais j’estime que la façon de faire de la police est sur le point de changer, résume-t-il. Je vois l’avenir avec optimisme, surtout que nos quatre Municipalités membres signeront bientôt un renouvellement de contrat de dix ans avec la Régie.»

Mario Leblanc succède à Guy Roy. Il sera secondé par Patrick Corriveau, qui conserve son poste de directeur adjoint. Un capitaine sera bientôt nommé pour compléter le trio de direction.

Mario Leblanc succède à Guy Roy, qui prend sa retraite après une carrière de 31 ans dans la police.