Accès plus limité au lac Massawippi pour freiner la prolifération des moules zébrées

ENVIRONNEMENT. Les cinq Municipalités du lac Massawippi ont décidé, mercredi matin, de réduire les accès à ce plan d’eau afin de limiter la prolifération des moules zébrées.

Craignant un désastre écologique, les élus de North Hatley, Ayer’s Cliff, Sainte-Catherine-de-Hatley, Hatley et Canton de Hatley ferment les descentes publiques à bateau, à l’exception de celle située à Ayer’s Cliff.

Les plaisanciers devront laver leur embarcation avant de sillonner le lac et en revenant sur la terre ferme, car l’objectif est d’éviter de contaminer également d’autres lacs. Les heures d’ouverture de la station de lavage seront de 7 h à 14 h, sept jours sur sept.

La Régie du Parc régional du lac Massawippi tient à signaler qu’il ne s’agit pas d’une fermeture. «Il s’agit plutôt de restrictions plus limitatives, le temps de dresser le portrait réel de la situation et de prendre les meilleures décisions pour le printemps prochain», explique la porte-parole de la Régie et nouvelle mairesse de Hatley, Hélène Daneau.

Plusieurs plongeurs scruteront à la loupe le fond du lac Massawippi, la semaine prochaine, afin de faire l’inventaire des moules. «Ils visiteront une quarantaine d’emplacements pour avoir l’heure juste avant l’hiver», observe-t-elle.

Mme Daneau estime qu’il s’agit «presque d’un bon moment», car l’achalandage est réduit sur le plan d’eau en cette période automnale. Des pêcheurs pratiquent toujours leur loisir, mais ils seront dirigés vers le sud du lac pour descendre leur bateau à l’eau.

Elle concède qu’il s’agit d’une inévitable décision symbolique et politique afin de «marquer le pas». La sensibilisation est primordiale, à ses yeux, mais elle souhaite mordicus que le message passe chez la population et les usagers du lac. «On devait également imposer des mesures pour protéger notre joyau sur le plan écologique», insiste-t-elle.

Catastrophe écologique en vue au lac Massawippi

La directrice générale de Bleu Massawippi, Michèle Gérin, applaudit la décision des élus, «qui prennent les choses en main très sérieusement».

Elle constate que les grandes décisions se prendront au printemps prochain avant l’ouverture de la saison de pêche, et ce, en fonction des résultats de la réflexion de la semaine prochaine.

«Il faudra être plus insistant pour le lavage des embarcations, surtout chez les récalcitrants qui ne sont pas vigilants d’un lac à l’autre, prévient Mme Gérin. Il faudra peut-être avoir des amendes plus salées. »

Rappelons que des moules zébrées ont été découvertes pour la première fois au lac Massawippi, la semaine dernière. Des élus et des environnementalistes craignent le désastre écologique parce que ce plan d’eau est très propice à une croissance fulgurante.