Un bonus de 15 000 $ pour toutes les infirmières temps plein du réseau public du Québec

SANTÉ. Le gouvernement de François Legault a dévoilé au cours des dernières minutes les premières lignes des changements majeurs qu’il compte opérer dans le réseau de la santé, notamment pour pourvoir des milliers de postes vacants.

Le premier ministre a qualifié de «petite révolution» cette annonce qui comporte des incitatifs financiers qui seront offerts aux infirmières du réseau public, incluant les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes.

Voici les incitatifs:

  • Boni de 15 000 $ par infirmière actuellement à temps plein dans le réseau.
  • Boni de 15 000 $ pour une infirmière qui passe d’un statut temps partiel à temps plein.
  • Boni de 12 000 $ pour une infirmière à la retraite ou qui travaille au privé qui décide de revenir à temps complet dans le réseau public.

Notons que pour cinq régions du Québec où la situation est plus critique, soit Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord, Nord-du-Québec et Gaspésie/Îles-de-la-Madeleine, le boni pour les infirmières actuellement en poste est de 18 000 $ et de 15 000 $ pour celles qui quittent la retraite ou une agence privée.

François Legault a aussi ajouté que de meilleurs horaires de travail seront d’abord offerts aux infirmières du réseau public avant celles qui passent par les agences privées. De plus, il y aura embauche d’agents administratifs pour «enlever de la paperasse» aux infirmières et leur permettre de consacrer davantage de temps pour soigner les patients.

«Le défi de cette réorganisation est d’offrir aux infirmières une conciliation famille-travail, une prévisibilité dans leur horaire et surtout, arrêter de leur demander du temps supplémentaire obligatoire», a fait savoir le premier ministre.

«On a pris des moyens costaux qui représentent un coût d’un milliard de dollars. C’est beaucoup d’argent, mais on pense que la situation le justifie, a-t-il poursuivi. Par ailleurs, on a très bien compris que l’essentiel des infirmières, ce n’est pas l’argent. C’est la qualité de vie. Il faut que le réseau public soit la meilleure place pour les infirmières pour travailler.»

Le gouvernement a spécifié que ces mesures sont en quelque sorte une «passerelle» en attendant l’entrée en vigueur des conventions collectives, qui s’accompagnent de plusieurs gains professionnels pour le personnel de la santé. Il a aussi fait savoir qu’à moyen terme, d’autres solutions seront travaillées, dont le recrutement de personnel à l’extérieur du Québec et l’accélération de la formation des infirmières auxiliaires.