Investiture du PLC dans Brome-Missisquoi: la mairesse Vicki-May Hamm «surprise» par la tournure des événements

POLITIQUE. Alors que plusieurs la voyaient comme la remplaçante toute désignée de Lyne Bessette comme candidate dans Brome-Missisquoi aux prochaines élections fédérales, la mairesse de Magog, Vicki-May Hamm, admet avoir été surprise par la manière dont les choses ont été faites par le Parti libéral du Canada (PLC).

Moins de 24 h après que Lyne Bessette ait annoncé son départ de la politique au terme de son présent mandat, l’organisation convoquait les médias pour annoncer l’investiture de Pascale St-Onge. Une nomination qui s’est orchestrée sans élection.

«Le Parti libéral affirme que je faisais partie d’une liste de candidates potentielles. Mais j’ai appris en même temps que tout le monde que Lyne Bessette quittait. Et j’ai appris en même temps que tout le monde que la relève était déjà prévue», soutient Mme Hamm.

Un scénario «surprenant» aux yeux de la première magistrate puisqu’aux cours des dernières années, elle soutient avoir été souvent courtisée par la plupart des partis politiques, tant sur la scène fédérale que provinciale.

Et à son avis, elle n’est pas la seule à être étonnée par la tournure des événements. «Je suis inondé de messages de citoyens, de maires et d’élus depuis l’annonce du Parti. Les gens disent que ça n’a pas d’allure et que c’est un manque de respect, surtout en raison de mon parcours et mon travail au fédéral. D’autant plus que j’ai dit publiquement, plus d’une fois, que j’étais prête à relever un nouveau défi. Au moins, ces messages ont l’effet d’une grosse vague d’amour à mon égard et ça me touche énormément», confie-t-elle.

N’ayant jamais dévoilé ses allégeances politique sur la place publique, la mairesse refuse de se compromettre sur sa décision si le PLC lui avait demandé d’être de la course. «J’ai toujours dit que je voulais terminer mon mandat comme mairesse et faire une transition. Mais j’aurais au moins aimé avoir la chance d’y réfléchir», laisse-elle sous-entendre.

«Je pense qu’au minimum, les gens de la circonscription auraient aimé avoir une investiture et un débat. C’est la démocratie qui est un peu écorchée quand les choses sont faites comme ça, surtout que c’est le même scénario qui s’était produit lors du départ de Denis Paradis. Oui, ça laisse un petit goût amer, mais dans la vie, il n’y a rien qui arrive pour rien et je sais que d’autres opportunités vont se présenter», conclut Vicki-May Hamm.