Magog: la rivière aux Cerises malmenée par des utilisateurs trop nombreux et insouciants

ENVIRONNEMENT. L’Association du Marais-de-la-Rivière-aux-Cerises se dit «extrêmement préoccupée» face à l’afflux de touristes qui naviguent sur le cours d’eau magogois depuis le début de la saison estivale. Un achalandage jamais vu en 25 ans qui cause des impacts visibles sur ce milieu naturel fragile.

Poissons morts, végétation aquatique arrachée, faune stressée, berges érodées et déchets laissés dans la nature ne sont que quelques exemples de la triste scène dont est témoin l’équipe de LAMRAC. Comme bien des attractions en nature, le Marais est victime de son succès en cette période de pandémie, avec un achalandage complètement «démesuré» selon la directrice générale de l’organisation, Laura Dénommée-Patriganni.

«En seulement une heure de décompte le week-end dernier, nous avons dénombré 88 embarcations différentes. Par beau temps, la rivière se transforme littéralement en autoroute, illustre la gestionnaire. Pourtant, on ne parle pas de la rivière Richelieu ou Saint-François. Il s’agit d’une rivière qui n’est vraiment pas très large et profonde par endroit. Et puisque le trajet se fait aller-retour, cela crée un effet de goulot qui oblige les usagers à empiéter sur les herbiers aquatiques, qui servent d’abris pour les poissons.»

Laura Dénommée-Patriganni admet que son «cœur saigne» en observant cette situation, d’autant plus que certains usagers ferment complètement les yeux sur la réglementation et mettent la sécurité des autres en danger. Malgré l’interdiction, des bateaux à moteur ont même été observés. «On a vu plusieurs utilisateurs ne pas porter leur veste de flottaison ou d’autres se prendre en photo sur Instagram au beau milieu des herbiers aquatiques, avec de l’alcool dans les mains. Notre guide a même reçu de manière involontaire des coups de pagaie. Les gens ne comprennent pas que le Marais est un sanctuaire de biodiversité qui est essentiel pour la région et dont l’équilibre est très fragile. Il y a vraiment un gros manque d’éducation», déplore-t-elle.

La version complète dans cet article sera publiée dans la prochaine édition papier du Reflet du Lac.

 

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