Le descripteur Félix Séguin a vécu «un rêve de p’tit gars»

TÉLÉVISION. Félix Séguin se rappelait fort bien de la dernière conquête de la Coupe Stanley par le Canadien en 1993, même s’il n’était âgé que de 12 ans à l’époque. Avec le récent parcours du Tricolore jusqu’en finale, le commentateur originaire d’Eastman vient d’emmagasiner d’autres souvenirs pour le restant de ses jours.

Descripteur des matches de la LNH pour le réseau TVA Sports, Séguin était aux premières loges pour assister aux performances – inespérées – des Canadiens, qui ont remporté trois rondes éliminatoires avant de baisser pavillon en grande finale face au Lightning de Tampa Bay.

Il vivait en quelque sorte «un rêve de p’tit gars», 28 ans plus tard. «Je me souviens près bien des séries de 1993. J’allais à l’école Val-de-Grâce et, moi et mon ami Tommy Brouillette, on suivait ça attentivement. J’avais même la permission de me coucher plus tard pour regarder les matches en entier à la télé», se rappelle-t-il.

«J’étais intéressé par le jeu, mais j’écoutais aussi religieusement Claude Quenneville (à la télé de Radio-Canada), que j’aimais beaucoup comme descripteur. Je rêvais déjà de faire ce métier et au cours des dernières semaines, j’ai moi-même vécu toute cette frénésie, à l’âge de 40 ans», se réjouit-il.

 

Un 20e anniversaire mémorable

Fêtant cette année son 20e anniversaire comme descripteur de hockey – il a fait ses débuts lors d’un match entre les Huskies de Rouyn-Noranda et les Cataractes de Shawinigan en 2001 – , Félix Séguin compte maintenant plus de 1000 matches de la LNH, sept finales de la Coupe Stanley et deux Jeux olympiques d’hiver à son actif.

Il considère toutefois les récentes séries comme l’un des moments les plus marquants de sa carrière. «Personne n’aurait pu prédire une telle performance des Canadiens. Quand ils tiraient de l’arrière 1-3 contre Toronto, on préparait déjà les bilans de fin de saison et on prévoyait quelques congédiements. Mais ils ont réussi à revenir dans le coup et à nous surprendre de toutes les façons», s’étonne-t-il encore.

«J’ai eu la chance de décrire plusieurs buts importants au fil des ans, mais aucun ne m’a procuré autant d’émotions que celui d’Artturi Lehkonen en prolongation, lors du sixème match face à Las Vegas. Jamais je n’aurais pensé dire «et le Canadien s’en va en finale de la Coupe Stanley!»

Selon le «jeune vétéran» de TVA Sports, les attentes risquent d’être élevées l’an prochain envers les finalistes de la Coupe Stanley. «Je crois que l’équipe aura les éléments pour faire les séries, mais de là à atteindre la finale une autre fois, c’est difficile à prévoir; il y a vraiment trop d’impondérables. Ce qu’on a pu constater toutefois au cours des derniers mois, c’est que les Québécois ont vraiment une relation amour-haine avec le Canadien. Quand l’équipe gagne, il y a un côté rassembleur et pratiquement tout le monde dans la province s’intéresse alors au hockey», conclut-il.