Bilan de la dernière session parlementaire: rien pour ébranler le député Gilles Bélanger

POLITIQUE. Même si la session parlementaire a pris fin récemment, l’heure n’est pas aux vacances pour le député Gilles Bélanger, qui demeure concentrer à accomplir le «plus important défi de sa vie», soit celui du déploiement de l’Internet haute vitesse dans toutes les régions du Québec.

Le député d’Orford sait qu’il y a encore beaucoup de scepticisme à savoir s’il parviendra à atteindre l’objectif de son gouvernement de brancher tous les foyers du Québec à l’Internet haute vitesse, au plus tard en septembre 2022. Ce genre de promesse, il n’est pas le premier élu à en faire. D’où pourquoi bien des gens préfèrent le voir avant d’y croire.

«Je suis conscient que je joue gros dans ce dossier. Si je me casse la gueule, je ne serai plus en politique, dit-il sans hésitation. Mais ce qui a été fait ces derniers mois, avec la signature de contrats avec des fournisseurs qui sont vraiment attachés par des échéanciers et des pénalités, c’est déjà plus que ce qui a été fait par le passé. Avant, le plus gros budget alloué était en bas de 100 M$. Là, on m’a donné 1,3 milliard pour y arriver.»

Et s’il parvient à tenir sa parole, Gilles Bélanger croit que le gouvernement sera ouvert à lui donner d’autres dossiers aussi ambitieux, d’où son ouverture à solliciter un deuxième mandat, en 2022. «L’enjeu est grand pour le développement économique du Québec, mais aussi pour ma carrière. Actuellement, je suis la preuve qu’il n’est pas nécessaire d’être ministre pour être un élément-clé du gouvernement. Le premier ministre m’utilise là où je suis le meilleur, soit la réalisation de projets et l’exécution. Je ne suis pas un gars d’études, encore moins celles qui restent sur une tablette. Je suis un gars de résultats», soutient-il.

 

Pas un député d’épluchettes de blé d’Inde

Au cours des derniers mois, Gilles Bélanger a d’ailleurs entamé une tournée provinciale pour procéder à des annonces sur l’Internet haute vitesse et surveiller le déroulement des travaux. Ainsi, une bonne partie de son temps d’élu y est consacré, ce qui l’oblige à déléguer la gestion des dossiers locaux à son équipe de circonscription.

«À ce jour, personne ne m’a reproché d’être absent de la région. Au contraire, je pense que les gens sont fiers qu’il y ait quelqu’un d’ici qui est responsable d’un dossier national qui va être le plus grand levier de développement économique régional des dernières décennies. Et reste qu’à la base, je ne suis pas un député d’épluchettes de blé d’Inde et de danse en ligne. Localement, je préfère m’entourer de gens avec beaucoup de leadership et leur faire pleinement confiance», explique-t-il.

 

Une première controverse

Au cours des derniers mois, Gilles Bélanger s’est retrouvé pour la première fois comme député dans la controverse, alors qu’un article laissait sous-entendre sa possible influence dans le dossier d’Owl’s Head et des travaux en bordure du lac Memphrémagog.

Un épisode de courte durée qui s’est tout de même avéré très émotif pour lui. «Quand je me suis levé ce matin-là et vu l’article de La Presse, qui est un média crédible à mes yeux, je n’en revenais tout simplement pas. Owl’s Head, ç’a été un dossier important pour moi. J’ai bâti une relation d’amitié pendant des années avec Fred Korman et il m’a fait confiance. De lire ces allégations qui étaient carrément fausses, ça m’a mis hors de moi», confie-t-il.

L’ancien promoteur assure que ce fâcheux épisode n’a pas terni sa réputation et n’a causé aucun dommage au sein de son parti politique. D’ailleurs, on lui avait fortement suggéré de ne pas répliquer dans les médias. «Le gouvernement ne voulait même pas que je réponde, mais j’ai exigé de le faire. Mon but n’était pas d’ouvrir un débat. C’était plus personnel. Est-ce que ça a valu la peine? Probablement pas, mais ça m’a fait du bien. Et localement, les gens me connaissent trop. Ça n’aurait pas été normal que Gilles Bélanger ne dise rien», conclut-il.

 

Autres faits saillants de la dernière session parlementaire

  • Par l’entremise de la MRC de Memphrémagog, le gouvernement québécois a octroyé plus de 3,7 M$ à des entreprises de la circonscription.
  • Une somme de 2,2 M$ a été accordée aux Municipalités de la région afin de les aider à absorber les dépenses liées à la pandémie.
  • Depuis le printemps 2020, 240 000 $ ont été distribués aux organismes à but non lucratif du comté.
  • Une subvention de 300 000 $ a été accordée au Camp Massawippi d’Ayer’s Cliff par le Programme d’aide financière aux infrastructures jeunesses (PAFIJ).
  • 660 000 $ a été accordé pour contrer les effets des changements climatiques par l’aménagement d’un parc sur la rue Saint-Luc à Magog.
  • Subvention de 1,25 M$ pour la création de l’aire protégée Khartoum-Simard à Eastman.