Lissa Bissonnette ira à Tokyo… mais risque de faire bande à part

JEUX OLYMPIQUES. La kayakiste Lissa Bissonnette fait officiellement partie des athlètes qui représenteront le Canada aux Jeux olympiques de Tokyo. L’athlète d’Eastman ignore toutefois si elle pourra y jouer un rôle actif, et ce, à une dizaine de jours du début de l’événement.

Bien qu’elle ait été confirmée comme membre de la délégation unifoliée par Canoe Kayak Canada et le Comité olympique canadien, Lissa Bissonnette nage toujours en plein mystère.

Elle a d’ailleurs commenté sa situation du bout des lèvres, préférant éviter la controverse. «On m’a remis un chandail noir du Canada, alors que les athlètes réguliers ont droit à un chandail rouge. Si je comprends bien, je pourrai prendre part à une épreuve, seulement si une de mes coéquipières se blesse ou attrape la COVID», se désole-t-elle.

La kayakiste de 30 ans pourrait aussi se voir interdire l’accès au village des athlètes et aux autres installations olympiques, en raison de son statut. «On m’a proposé de m’inscrire comme entraîneur, ce qui me donnerait le droit d’aller encourager les autres participants sur les sites de compétition. Mais, si j’accepte ce rôle, je perds automatiquement toute chance de compétitionner comme athlète», poursuit-elle.

Membre de l’équipe nationale de canoë-kayak de vitesse depuis 2009, Lissa Bissonnette n’a pas voulu trop élaborer sur sa situation, ayant toujours (un mince) espoir de voir un dénouement en sa faveur. «C’est dommage, car je n’ai jamais été aussi en forme. Mais, mentalement, c’est très difficile. On part pour les Jeux le 25 juillet. Je me demande quelle sorte d’expérience je vais vivre à Tokyo», s’inquiète-t-elle.