Ancien édifice Rossy: Magog donne le feu vert au projet Belval

DÉVELOPPEMENT. Après des mois de démarches, de consultations et de vote sous fond de division, la Ville de Magog a procédé à l’adoption finale de sa série de règlements portant sur la hauteur des bâtiments du centre-ville, la location court terme et le projet du promoteur William Belval à l’ancien Rossy.

Ce long processus réglementaire s’est terminé lundi soir, lors de la dernière séance du conseil municipal. Une fois de plus,  la mairesse Vicki-May Hamm a utilisé son droit de vote pour trancher sur chacun des points portant sur ces différents projets. Son appui a fait la différence pour que les règlements soient adoptés à la majorité des voix, puisque quatre conseillers étaient en faveur (Jean-François Rompré, Samuel Côté, Nathalie Bélanger et Jacques Laurendeau) et quatre étaient contre (Bertrand Bilodeau, Yvon Lamontagne, Diane Pelletier et Nathalie Pelletier).

Cette dernière étape franchie donne ainsi le feu vert à l’imposant projet du promoteur William Belval, qui veut construire 29 unités d’habitation dans le bâtiment voisin de la Banque de Montréal, qui sera démoli et reconstruit. Le rez-de-chaussée aura une vocation commerciale, tandis que les trois autres étages serviront d’hébergement touristique pour la location court terme.

En ce qui concerne la hauteur des bâtiments, la Municipalité réduit la hauteur maximale de 15 à 12 mètres. Toutefois, certains bâtiments pourront faire l’objet d’une demande pour ajouter un quatrième étage et atteindre les 13,5 mètres de hauteur. Chaque demande sera traitée à la pièce et devra répondre à une série de critères, incluant des consultations publiques.

Pour la location court terme au centre-ville, Magog autorise qu’un maximum de 50 logements existants puissent être transformés en cette vocation commerciale. De plus, il est interdit d’avoir dans le même bâtiment des logements et des unités de location à court terme.

«Ça été un débat difficile et pourtant, on était à 1,5 mètre de s’entendre, a partagé la mairesse Vicki-May Hamm, à l’issue du vote final. Comme conseil municipal, j’essaie la plupart du temps de trouver un compromis et de rallier tout le monde. Mais dans ce dossier-là, je n’y arrivais pas. Bref, on tourne la page et on va pouvoir parler d’autre chose.»

Cette dernière a aussi tenu à expliquer pourquoi il y avait urgence d’agir dans ce dossier, malgré le manque de consensus. «J’ai moi-même proposé aux élus de reporter la décision, mais la majorité d’entre eux ne voulaient pas, car ils jugeaient que l’ancien règlement, qui était de 15 mètres et 3 étages, était pire que ce qu’on propose, soit 12 mètres partout, en permettant à certains bâtiments de faire un changement», a-t-elle précisé.