Ressortir grandis… mais plus petits de la pandémie

SANTÉ. Depuis maintenant plus d’un an, la pandémie a apporté son lot de mauvaises nouvelles et de difficultés. Mais cette crise sanitaire a aussi souri à certaines personnes, qui ont su en tirer profit sur leur plan personnel. C’est le cas de deux gestionnaires de la région, Alan Kezber et Patrick Gravel, qui ont perdu à leur deux plus d’une centaine de livres.

La transformation la plus frappante est sans contredit celle du directeur général de la Caisse Desjardins du Lac-Memphrémagog. En un an, il est parvenu à faire disparaître 80 livres (36 kg) de son corps en changeant ses habitudes alimentaires et en intégrant l’activité physique à son quotidien.

Étonnamment, ce n’est pas la pandémie qui s’est avéré l’élément déclencheur de ce long processus. «Comme gestionnaire, j’étais souvent celui qui voulait aller au resto ou qui apportait des choses pas très bonnes pour la santé aux réunions, affirme Patrick Gravel. Peu de temps avant la pandémie, mes collègues m’ont demandé de les aider à changer leurs habitudes et c’est là qu’elles m’ont suggéré un défi santé.»

Au départ, le principal intéressé était même sceptique de mettre en place un défi qui alliait à la fois l’activité physique et la perte de poids, considérant que ce dernier volet était davantage d’ordre privé. Mais avec de bons arguments, il s’est fait convaincre d’aller de l’avant. «Et la pandémie est arrivée. Pour moi, ça été déterminant, confie-t-il. Du jour au lendemain, les restos étaient fermés, les événements mondains où on mange et boit très bien étaient annulés. Bref, il n’y avait plus ces incitatifs qui étaient néfastes pour un bon mangeur, comme moi.»

Pourtant, dans les dernières années, Patrick Gravel avait reçu quelques avertissements à l’effet que sa santé pouvait être fragile, surtout en étant à la limite de l’obésité. Son grand-père paternel est décédé à 54 ans d’une crise cardiaque, tandis que son père est suivi par des spécialistes pour des problèmes de cœur. «Mon «wake up call» est survenu en octobre 2019. Je marchais au centre-ville pour aller à une réunion quand je me suis effondré au coin des rues Merry et Saint-Patrice, confie-t-il. Je me suis réveillé en «blackout» total, la face en sang. J’ai été hospitalisé et j’ai passé une batterie de tests. On m’a implanté un «pacemaker» et je devais prendre plusieurs médicaments. Aujourd’hui, je ne prends plus rien et mon «pacemaker» ne sert plus», raconte celui qui a dû changer trois fois de garde-robe dans les derniers mois.

 

LA SILHOUETTE DE SES JEUNES ANNÉES

La pandémie et les soupers au resto en moins ont aussi permis à Alan Kezber d’atteindre un poids qu’il n’avait pas connu depuis plus de 30 ans. Pour sa part, en l’espace d’un an, il a vu l’aiguille sur la balance descendre d’une trentaine de livres. «Avant la pandémie, je mangeais au restaurant pratiquement tous les jours. C’est si bon que c’est difficile d’arrêter!, lance en riant l’homme d’affaires. Alors, du jour au lendemain, je me suis retrouvé à temps plein chez moi. Ma femme et ma fille m’ont vraiment aidé en étant très méticuleuses avec leurs recettes santé. J’ai appris à bien manger et cela a fait une énorme différence. Et j’ai fait beaucoup de travaux de rénovation dans les derniers mois, alors ça m’a obligé à travailler fort!»

Alan Kezber dit ressentir beaucoup plus d’énergie depuis son processus et que chaque mouvement, comme le simple fait de se lever du lit le matin, est devenu une tâche beaucoup plus facile à exécuter. «Je suis vraiment fier de ce que j’ai réalisé, mais je suis encore plus impressionné par l’exploit de Patrick. Ça prend énormément de discipline pour arriver à faire ce qu’il a accompli. En tout cas, il en a certainement plus que moi! Je suis content pour lui, car c’est vraiment un bon gars et il vient de s’offrir, assurément, la meilleure santé de sa vie», louange l’homme de 56 ans.