«Pas de cicatrice sur la montagne», assure le promoteur d’Eastman

CONSTRUCTION. Le promoteur immobilier Yves Charbonneau défend bec et ongles son projet immobilier au mont Lily-Butters. Il assure que les travaux du chemin d’accès ont été réalisés dans les règles de l’art, respectent la réglementation en place et ne cicatriseront aucunement le paysage d’Eastman.

Il insiste sur les longues démarches et ajustements imposés au fil des ans par la Municipalité pour faire respecter ses règlements. Selon lui, de nombreuses études ont été exigées et commandées pour vérifier les impacts sur l’environnement et le paysage, par exemple.

«Une firme spécialisée a conclu sur l’absence d’impact visuel à partir de six points différents, comme à partir des chemins des Diligences et du lac d’Argent, détaille-t-il. Elle n’a constaté qu’une légère entaille à partir de l’autoroute 10, qui se résorbera avec la pousse des arbres. La majorité des citoyens ne verront même pas la route ni les maisons.»

Les huit terrains d’environ deux acres chacun sont déjà vendus. M. Charbonneau prévoit en vendre trois ou autres, ce qui nécessitera le prolongement du chemin d’accès. Il assure que le couvert forestier sera très bien conservé, car l’ensemble de ses propriétés, avant la vente des huit terrains, couvraient un peu moins de 25 acres.

«Je suis très disposé à discuter avec les élus pour peaufiner ma phase 2, car je veux un beau projet, confie-t-il. Je ne suis pas une entreprise qui vise des profits faramineux. Il s’agit de mon fonds de pension où je souhaite vivre pour ma retraite.»

Il comprend mal l’intention du groupe Imaginons Eastman, qui craint la privatisation des montagnes. «Les élus ont pris des décisions pas le passé en lotissant des flancs de montagne. La population, qui a élu ces politiciens, doit aujourd’hui assumer. Les Villes devront racheter si on ne peut plus rien faire.»

Il remet aussi en question l’intervention de ces citoyens, à qui il leur attribue des intérêts politiques et personnels en prévision des prochaines élections municipales. «Ça sent malheureusement les élections, déplore-t-il. Les maisons des quelques marcheurs de samedi dernier ont même des impacts visuels plus importants que mon projet. Leurs stratégies sont discutables et frôlent la désinformation.»

Le maire d’Eastman, Yvon Laramée, espérait que l’annonce de la préservation des 442 hectares de terrain aurait calmé les ardeurs du groupe Imaginons Eastman. À l’inverse, il rappelle que le chemin du mont Lily-Butters a été recommandé par le Comité consultatif en urbanisme et approuvé par le conseil, il y a déjà deux ans.

«Tout a été autorisé à la suite de nombreuses études environnementales d’analyses d’impacts visuels, spécifie-t-il. Ce petit projet de huit villas a été fait dans les règles de l’art et n’affectera aucunement le paysage. On ne le verra même pas à partir d’une grande partie du territoire. L’Environnement a même conclut que les travaux respectaient les règles à la suite d’une plainte.»