Travaux à l’ancienne Dominion Textile de Magog: doit-on craindre une infestation de rats dans le secteur?

RONGEUR. Les résidents demeurant à proximité de l’ancienne Dominion Textile ont-ils à craindre que les travaux de démolition génèrent un mouvement de vermine dans le secteur, comme des rats? Selon le propriétaire de Bédard Gestion Parasitaire et Déprédation, Sébastien Cloutier, rien ne laisse présager un tel phénomène pour le moment.

Oeuvrant principalement dans le secteur résidentiel, l’exterminateur magogois n’a pas eu vent pour le moment d’une présence accrue de rats dans le quartier des Tisserands, particulièrement à proximité du bâtiment désaffecté. Il précise d’ailleurs que Magog n’est pas reconnue pour des problèmes avec ce type de rongeur.

«Même si c’est un vieux bâtiment, ça ne veut pas dire que c’est automatiquement infesté de rats. Il y a vraiment plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte. C’est même possible qu’il n’y en ait pas du tout», soutient M. Cloutier.

«Généralement, les rats se tiennent dans les égouts. Alors s’ils sortent, c’est souvent parce que des conduites d’aqueduc ou d’égout ont été coupées ou abîmées durant des travaux. Et généralement, les rats vont réussir à retourner à leur lieu d’origine par leurs propres moyens», poursuit-il.

 

QUAND LES GROS MANGENT LES PETITS

Sans connaître les détails entourant les travaux de l’ancienne Dominion Textile, l’exterminateur soutient que ce genre d’endroit, par sa superficie, peut être propice pour la reproduction de cet animal, qui peut se multiplier très rapidement. «Dans les égouts, la superficie est limitée, alors les rats vont se contrôler par eux-mêmes. Les gros vont finir par manger les plus petits. C’est donc impossible d’avoir des millions de rats dans un endroit restreint. Mais dans un lieu comme l’ancienne Dominion, il n’y a pas grand-chose qui va les contrôler, alors ils vont avoir beau jeu pour copuler et se reproduire», explique le spécialiste.

Voilà pourquoi il est important de faire appel à un exterminateur lorsque des travaux majeurs de démolition de ce genre sont à prévoir, notamment pour réaliser un inventaire. Pour ce faire, des pièges sont placés un peu partout dans l’édifice, ce qui permet d’avoir une idée de la population animalière présente. «Mais il faut se prendre d’avance, car le rat est très méfiant, prévient-il. Ça peut prendre jusqu’à un mois pour qu’il se rende dans les pièges. Les rats, par leur intelligence, sont plus proches du mammifère que du rongeur.»

 

UN FESTIN DE FILS ÉLECTRIQUES

Chose certaine, pour les résidents des environ, il est tout de même recommandé d’être vigilant et vérifier s’il n’y a pas de trou par lequel cet animal pourrait s’infiltrer. Et si cette situation se produit, Sébastien Cloutier prévient qu’il est important d’agir rapidement. «Les rats ont besoin d’une ouverture de ¾ de pouce pour entrer dans un bâtiment. Une fois à l’intérieur, ils peuvent faire des dégâts, car ils aiment manger le filage électrique en raison de la colle qui est fabriquée avec un genre de cartilage. C’est pour cette raison que les rats sont dangereux dans une infrastructure, sans oublier qu’ils sont porteurs de maladies», rappelle l’exterminateur.

 

RIEN À SIGNALER

À la Ville de Magog, on confirme n’avoir reçu aucune plainte à ce jour concernant une recrudescence de rats dans le secteur de la rue Principale Est. De plus, la Municipalité précise qu’aucune exigence spécifique n’a été imposée à l’entrepreneur et au promoteur du projet pour le contrôle de la vermine, outre l’obligation de se conformer au règlement général. «Comme il s’agit d’une propriété privée, la Ville n’a pas réalisé d’étude ou fait appel à un exterminateur pour contrôler la présence de rats sur le site de l’ex-Difco», a fait savoir la Ville de Magog, par voie écrite.