Ancien Canton de Magog: le double meurtre d’André Ouellette et de John Ronald Ewing demeure un mystère

FAITS DIVERS. Après plus de 30 ans, la parution des homicides d’André Ouellette et de John Ronald Ewing dans l’ancien Canton de Magog sur le site des Dossiers non résolus sur le site web de la Sûreté du Québec déliera-t-elle des langues? Saura-t-on enfin qui les a tués et pourquoi?

Retour dans le temps. Nous sommes le 6 septembre 1990, vers 20 h 30. Luc Girard, un ami, aurait téléphoné à André Ouellette pour lui mentionner qu’il passerait à sa maison située au 3 du chemin Gendron. À son arrivée, à la modeste résidence, il fait la macabre découverte de deux corps atteints de projectiles d’arme à feu : André Ouellette, 50 ans, et John R. Ewing. Âgé de 45 ans, ce résident de lac Lovering travaille à la Dominion Textile.

À l’époque, bien que la maison d’André Ouellet avait été fouillée par le ou les assaillants, le motif du vol avait été exclu par les enquêteurs du Bureau des crimes majeurs de la Sûreté du Québec.

Chose certaine, le rapport du coroner Jacques Corbeil indique qu’André Ouellette, ayant un fils de 8 ans qui n’était pas sur les lieux au moment de sa mort, a reçu deux balles. «L’une provenant de la nuque dont le trajet a transpercé la partie cérébelleuse pour se loger dans la partie temporale droite du cerveau. D’ailleurs, il fut tiré non pas à bout portant, mais de façon assez éloignée…».

Ce n’est pas du tout le cas pour John R. Ewing. Plus troublant, le rapport d’autopsie précise que l’un des projectiles a eu comme porte d’entrée la mâchoire droite et «a sectionné, par la suite, la cinquième vertèbre cervicale… Le deuxième projectile… a pénétré par la partie droite du dos vers la gauche pour perforer le lobe inférieur du poumon droit et lacérer la plèvre, pour ensuite fracturer les 9e et 10e vertèbres ainsi qu’une section de la moelle épinière». Les articles de journaux de l’époque évoquaient d’ailleurs un meurtre s’apparentant à une «exécution».

Dans cette optique, la cible du ou des meurtriers aurait donc été John R. Ewing. Bien que chez lui, André Ouellette aurait été ainsi une victime collatérale d’un règlement de compte.

À ce moment-là, l’homme de 45 ans aurait été tué pour quel motif? Comme le ou les assassins courent toujours, la question demeure en suspens. Cependant, le rapport du coroner Jacques Corbeil sur la mort de John R. Ewing se conclut sur une information que certains pourront qualifier d’annonciatrice d’un possible éclaircissement à cette affaire nébuleuse.

«Quelques expertises des empreintes digitales et d’analyse de sang avaient montré chez celui-ci présence de cocaïne, métabolites de cocaïne ainsi que de benzodiazépines et des métabolites de cannabis».

Trois décennies plus tard, est-ce que la solution à l’énigme se trouverait en tout ou partie du côté des trafiquants de drogue actifs en 1990 dans la région?

À suivre.

Notons que toute information pouvant aider à résoudre ce crime peut être communiquée à la Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec, au 1 800 659-4264.