Projet au centre-ville de Magog: de nouveaux plans bientôt présentés aux élus

DÉVELOPPEMENT. Le projet de construction d’un immeuble à condos et commercial au centre-ville de Magog, sur le terrain de l’ancien Rossy, continue de cheminer à la Ville. Les nouveaux plans, exigés par la Municipalité, doivent être présentés au cours des prochaines semaines aux élus.

Le conseil municipal a notamment demandé au promoteur William Belval de retravailler ses dessins pour que le bâtiment, qui pourrait occuper 29 unités d’habitation, soit mieux intégré sur le plan architectural.

Comme l’explique la mairesse Vicki-May Hamm, ces nouvelles maquettes devront ensuite convaincre les élus. «L’opinion des élus sur le projet était assez divisée avec les premiers plans, alors on verra bien si les modifications seront bien accueillies ou non. Mais si le promoteur obtient le feu vert, le processus réglementaire pourrait être lancé au début mai et se terminer avant la fin de l’été», prévoit Mme Hamm, estimant toutefois que des délais sont toujours possibles dans ce dossier.

La première magistrate précise d’ailleurs que ce projet sera également soumis à l’approbation populaire. C’est-à-dire que les résidents demeurant dans le même secteur que le projet, ainsi que dans les zones contiguës, pourront s’y opposer. Et s’ils sont en nombre suffisant, cela pourrait finir par bloquer le projet, du moins, dans sa forme actuelle.

«On est chanceux, car le promoteur collabore beaucoup avec nous, souligne-t-elle. Il aurait pu être mauvais joueur et présenter un projet à l’encontre de notre vision, mais qui aurait respecté la réglementation en vigueur. Mais ce n’est pas le cas.»

 

Un projet ralenti par une réflexion

Si le processus connaît une telle lenteur, c’est parce que le projet visé au Rossy a mis en lumière des failles dans la réglementation touchant la hauteur des bâtiments du centre-ville. Ainsi, la Municipalité a profité de l’occasion pour revoir en profondeur la question dans le but, ultimement, d’accoucher d’une vision de développement à long terme de sa rue Principale.

«Au départ, notre idée était d’imposer la même hauteur maximale pour tous les bâtiments, mais nous avons réalisé que ce n’était pas une bonne idée, en raison de la configuration de la rue et des différents types de bâtiments», explique Vicki-May Hamm.

«Ce qui est sur la table actuellement, ce serait d’établir trois catégories de bâtiments au centre-ville: une pour les bâtiments d’intérêt patrimonial qui devront rester intégraux, une autre où la hauteur maximale sur rue serait de 12 mètres, et une dernière où le 13,5 mètres sur rue serait permis pour tout nouveau bâtiment ou pour l’ajout d’étages», poursuit-elle.

La mairesse précise que pour la catégorie des 13,5 mètres, chaque projet devra être analysé comme un projet particulier de construction (PPCMOI) et conséquemment, obtenir l’autorisation des élus et des citoyens concernés. «Si on se promène au centre-ville, on constate rapidement que le potentiel de développement et de construction n’est pas énorme. C’est une réflexion importante, mais qui au final ne changera rien pour la plupart des bâtiments déjà existants. J’en vois peut-être deux ou trois qui pourraient faire l’objet de projet au cours des prochaines années, sans plus», conclut-elle.