Une première «vraie» retraite pour Félix Potvin

HOCKEY. Félix Potvin en a peut-être surpris plusieurs en annonçant son départ des Cantonniers de Magog la semaine dernière, mais le principal intéressé avait déjà prévenu l’organisation qu’il s’agissait de sa dernière saison à titre d’entraîneur-chef.

On peut dire que c’est une page d’histoire qui se tourne chez les Cantonniers, puisque Félix Potvin y a passé les 14 dernières années. Durant son règne, il aura notamment permis à son équipe de se rendre en grande finale du championnat canadien de la Coupe Telus, sans toutefois être en mesure de savourer la victoire ultime.

Mais pour lui, ces deux expériences resteront longtemps gravées à sa mémoire pour les bonnes raisons. «C’est sûr que c’est une déception de perdre sur le coup, mais ce fut deux années tellement exceptionnelles, souligne-t-il. Pour gagner un tournoi aussi important, il y a un paquet de facteurs qui entrent dans la balance, dont la chance. À notre deuxième participation, on a perdu le dernier match en deuxième période de prolongation. Je ne vois pas ce qu’on aurait pu faire de différent pour gagner.»

Évidemment, en termes d’émotions et de compétition, la dernière saison a été à l’opposé de ces tournois d’envergure. En raison de la pandémie, les joueurs ont été limités à des pratiques plutôt qu’à des matchs contre des rivaux.

Une situation que les joueurs ont tout de même prise du bon côté, selon Potvin. «Ça n’a pas été difficile de les motiver étonnamment. Les gars ont vraiment été bons pour être disciplinés et progresser, complimente-t-il. Malgré leur malchance, ils se trouvaient chanceux de pouvoir au moins aller sur la glace tous les jours.»

 

Autre chose que le hockey

Félix Potvin soutient que le temps était venu de passer à autre chose. Il dit avoir adoré son passage avec les Cantonniers et d’avoir pu, à sa façon, travailler avec les jeunes hockeyeurs et les membres du personnel, dont le président Renaud Légaré.

Le résident d’Austin soutient toutefois qu’il savourera pleinement sa première vraie retraite, lui qui n’avait arrêté qu’une seule année après avoir accroché ses jambières de la Ligue nationale de hockey. «Je suis dans le monde du hockey depuis tellement longtemps. J’ai adoré ça, mais ça demande aussi beaucoup de temps. Ça commence toujours le 1er août, les étés sont courts et les fins de semaine, bien, je n’en ai pas. C’est sûr que tout ça a pesé dans la balance. Je suis un amateur de chasse et de pêche, j’ai une terre à bois. J’aime ça être dehors et faire mes affaires. J’ai juste envie de faire autre chose et de passer du temps en famille», partage celui qui est également grand-papa depuis quelques mois.

Malgré sa brillante carrière chez les professionnels, l’ex-gardien vedette admet ne plus suivre avec grand intérêt les activités de la grande ligue. Sa passion pour le hockey est d’ailleurs bien loin derrière celle pour le soccer. «Je suis un peu les Leafs de Toronto, car c’est l’équipe à laquelle je me rattache le plus. Mais de m’asseoir pour regarder un match au complet, ça m’intéresse moins. Mais si c’est du soccer, je n’aurai aucun problème à l’écouter du début jusqu’à la fin, car je suis vraiment un maniaque de ce sport!», conclut le principal intéressé.