Vincent Vallières lance son 8e album: «J’ai mis le meilleur de moi là-dedans»

MUSIQUE. La pandémie a permis à l’auteur-compositeur-interprète Vincent Vallières de vivre un processus de création qu’il n’oubliera pas de sitôt. Sans distraction médiatique, ni spectacle pour se déchaîner, et pratiquement coupé de toute vie sociale comme le reste de la société, c’est dans sa plus simple expression et face à une grande confrontation personnelle, qu’il a accouché de son 8e album intitulé «Toute beauté n’est pas perdue».

Vincent Vallières avait déjà prévu travailler sur ce nouveau projet avant que la terre ne cesse de tourner en mars 2020. Il était d’ailleurs déjà bien avancé dans le processus d’écriture. Mais le fait que l’industrie du spectacle se soit arrêtée soudainement l’a amené à réfléchir plus profondément.

«Du jour au lendemain, mon horaire s’est complètement libéré. Pour la première fois depuis peut-être l’âge de mes 14 ans, j’avais pratiquement tout mon temps à consacrer à ma musique. J’ai eu du temps pour être habitué par le silence, réfléchir, mettre mon égo de côté et retravailler avec mes collaborateurs sur ce qui était moins bon. L’album s’est vraiment fait en deux temps et j’en suis vraiment fier, car j’ai mis le meilleur de moi là-dedans», raconte Vincent Vallières.

Ce don de soi, à travers la musique, semble avoir trouvé écho. Au moment d’écrire ces lignes, son disque était au sommet des ventes au Québec et se trouvait au deuxième rang au Canada, derrière une certaine Taylor Swifft. «C’est vraiment le «fun» de sentir que notre travail est apprécié et notre voix résonne chez beaucoup de gens. Ça m’émeut et ce n’est vraiment pas quelque chose que je tiens pour acquis. Je suis conscient de la chance que j’ai de faire ce métier et d’être si bien entouré.»

 

Dans les coulisses

À défaut de pouvoir lancer ces nouveaux morceaux devant une salle pleine à craquer, Vallières a choisi tout de même d’offrir quelque chose de spécial à ses fans. Avec le réalisateur  Adrian Villagomez, il a lancé un «moyen métrage» qui plonge les spectateurs au cœur du processus de création.

Ce documentaire musical est offert pour une durée limitée. «Je l’ai vraiment fait pour les gens qui ont envie de le regarder et de vivre l’expérience. J’ai travaillé avec un jeune réalisateur hyper talentueux. Et c’est pour cette raison qu’il y a un coût. Je pense qu’il faut arrêter d’offrir gratuitement tous les contenus sur le web. Pour moi, c’est une question de respect pour les artistes. Car pour dire la vérité, on ne fera pas une cenne avec ça!», lance-t-il en riant.

 

Renouer avec la scène

Malgré l’incertitude à l’égard de la situation sanitaire, Vincent Vallières a choisi de foncer en annonçant une série de spectacles à travers le Québec. Il offrira une prestation «à domicile» le 21 mai prochain, au Vieux Clocher de Magog.

«J’ai déjà fait quelques «shows» et les gens étaient super contents d’être là, tout comme moi. En plus, c’était déjà prévu que je fasse un spectacle solo avant la pandémie, alors ma proposition est en symbiose avec l’époque. Je trouve que ça marche.»

«Mais ce n’est vraiment pas un spectacle Covid, dans le sens que visuellement, c’est très beau. C’est un spectacle qui m’oblige à me dépasser. Je suis seul sur scène, je joue de la guitare et du piano, je fais des monologues. Après 14 mois loin de la scène, ça fait du bien de retrouver le public et de pouvoir être ému et chanter ensemble», conclut-il.

Pour plus d’information: vincentvallieres.com