Magog: la direction de l’école secondaire de La Ruche «touche du bois»

ÉDUCATION.  Malgré la fatigue et l’anxiété qui affectent le personnel et les élèves, le directeur de l’école secondaire de La Ruche, Martin Riendeau, estime qu’un certain vent d’optimisme règne en ce dernier droit de l’année scolaire. D’autant plus qu’à ce jour, l’établissement est plutôt épargné par les cas de COVID-19.

Le retour en classe à temps plein depuis le 22 mars dernier a fait un grand bien à tous ceux qui fréquentent l’établissement magogois. «Le simple fait d’être tous là en personne et de se revoir, ça fait beaucoup de bien pour le moral. Et quand on pense aux élèves vulnérables, aux défis d’apprentissage et à la gestion de l’anxiété, c’est aidant pour tout le monde de retrouver, enfin, une vie un peu plus normale, même si elle ne l’est pas du tout», partage Martin Riendeau.

Même si les gains sont nombreux, ce retour en présentiel représente tout de même un défi considérable pour la direction. Avec plus de 1600 élèves et 180 employés, les risques liés à la propagation du virus sont bien réels. «Je touche du bois tous les jours en voyant que le nombre de cas demeure si bas dans notre établissement. Pour moi, tout le mérite va à l’équipe école et à nos jeunes, qui prennent les consignes très au sérieux. Ça me rend très fier», confie-t-il.

«Mais à travers ces bonnes nouvelles, il y a un bout plus inquiétant, soit celui des variants. On se rend bien compte qu’une fois que le virus entre quelque part, ça devient vite incontrôlable. Il ne faut surtout pas baisser notre garde», poursuit le responsable.

 

De tout cœur avec les finissants

Sur le plan académique, Martin Riendeau est conscient que certains élèves en auront pour des années à rattraper le retard accumulé depuis le début de la pandémie. Mais dans l’ensemble, il est d’avis que les apprentissages essentiels auront été enseignés d’ici la fin de l’année scolaire. «Est-ce qu’il va manquer des morceaux? C’est évident. Mais objectivement, avec tous les services d’aide mis en place, je crois que la majorité des élèves auront le nécessaire pour passer à un niveau supérieur», estime-t-il.

Ce dernier a une pensée particulière pour les étudiants de 5e secondaire qui pourraient devoir faire une croix sur leur bal de finissants, comme ce fut le cas en 2020.  «Dans une vie, il y a des moments cruciaux et le passage du secondaire au cégep en est un. C’est un moment où on perd des amis et où on se retrouve dans le monde des grands à choisir une profession. Ce rite de passage est super important et malheureusement, c’est la deuxième  année potentiellement qu’on ne pourra peut-être pas organiser de bal ou faire des activités spéciales avec eux avant qu’ils nous quittent», se désole le principal intéressé.

 

Plus populaire que jamais

Par ailleurs, La Ruche est déjà à préparer sa prochaine année scolaire, qui s’annonce historique en termes d’inscriptions. On prévoit accueillir 90 élèves de plus que cette année, soit l’équivalent de trois classes.

«On est bien heureux de cet engouement, qui n’a aucun lien avec un boom démographique. Ce sont vraiment des familles qui nous choisissent, dont plusieurs sont nouvellement arrivées dans la région. Pour moi, c’est le résultat de tout le travail réalisé par notre personnel ces dernières années. Notre école n’a pas toujours eu bonne réputation, alors ce grand intérêt envoie un très beau signal et prouve qu’il y a aussi du beau à travers ces moments difficiles», conclut-il.