Bolton-Est: Joan Westland-Eby cumule trois décennies d’engagement municipal

POLITIQUE. La mairesse de Bolton-Est, Joan Westland-Eby, commémore cette année ses trois décennies au conseil municipal, dont la majorité à la tête de la Municipalité. Plus précisément, elle a siégé au total pendant quatre ans à titre d’échevin et 28 ans à la mairie.

Son parcours s’amorce en 1982 à l’âge de 32 ans. Elle remplace alors un conseiller pour une période d’un an, sans savoir qu’elle sera toujours à l’hôtel de ville au 21e siècle. «Au départ, je n’aurais jamais cru que je serais à la tête de la Municipalité plus longtemps que les deux précédents maires de l’époque», constate-t-elle avec amusement.

On peut la comprendre. Joseph Paul Terrio a été maire durant 16 ans (1959-1975). Kathan (Keene) Peasley a dirigé Bolton-Est pendant 7 ans, soit de 1976 à 1983. Elle remplace ce dernier homme d’expérience dès 1983 pendant des mandats entrecoupés par deux autres maires, et ce, jusqu’à aujourd’hui.

Mme Westland-Eby a connu M. Peasley. «Les élus de cette époque ne parlaient qu’anglais au tour de la table», se rappelle-t-elle. On m’a peut-être recrutée parce que j’étais bilingue. Aujourd’hui, on traduit en anglais au lieu de traduire en français».

La conciliation travail-famille n’a pas toujours été de tout repos. Elle se rappelle les nombreux déplacements et voyages à l’étranger à titre de consultante en emploi, à l’accessibilité des personnes handicapées et à la défense des droits de la personne, notamment. Elle se rendait aussi quatre fois par année à Vienne à titre de déléguée canadienne des Nations unies (volet social).

Elle était néanmoins passionnée par ses intérêts municipaux malgré ses périples à l’étranger. Elle a façonné à sa façon cette petite municipalité. Elle est particulièrement fière d’avoir instauré un système municipal à l’écoute et inclusif. «Autres temps, autres mœurs, mais j’ai toujours apprécié le dynamisme, l’énergie et l’implication des citoyens, plus particulièrement depuis quelques années.»

Elle a été aux premières loges de la dynamique évolutive entre anglophones et francophones. Elle a également vu arriver de nouveaux résidants venus côtoyer de vieilles familles fondatrices. Aujourd’hui, la moitié des payeurs de taxes sont des résidents permanents, tandis que la seconde portion possède des résidences secondaires.

L’intérêt et la passion des affaires municipales demeurent, mais elle avoue que la flamme s’éteint doucement. «Aucune décision n’est prise concernant un autre mandat aux élections de novembre prochain. Il existe quelques dossiers et projets à compléter, mais je m’oriente davantage vers un retrait de la vie politique», concède-t-elle avec hésitation.