Une partie du rêve inachevé d’André L’Espérance serait toujours sur les rails

RÉCRÉOTOURISME. Le rêve inachevé d’André L’Espérance au Mont-Orford serait toujours sur la table à dessin, mais en version modifiée et à l’extérieur des limites du parc national du Mont-Orford.

Tel est l’avis du député d’Orford, Gilles Bélanger, après la lecture de notre article paru la semaine dernière. Il admire l’œuvre de ce «visionnaire». Il espère reprendre le rôle de chef d’orchestre, en quelque sorte, et concrétiser une partie des ambitions du promoteur immobilier et ancien propriétaire du Mont-Orford, au milieu des années 2000.

«Ce serait une fierté de poursuivre ce rêve, lance le représentant de la Coalition Avenir Québec. Le potentiel de développement existe toujours, mais on doit le faire en périphérie du parc.»

Gilles Bélanger se croit l’homme de la situation pour rallier investisseurs locaux et étrangers pour que la région devienne un pôle d’attraction international. Des terrains près de l’autoroute 10 ont déjà été cédés à des investisseurs étrangers, en prévision d’y injecter des millions dans le développement de la région.

Le député souhaitait d’abord y participer personnellement après son mandat en politique, mais il se croit maintenant en meilleure posture, à titre de parlementaire, pour devenir la bougie d’allumage de ces investissements totalisant plusieurs millions de dollars.

Son plan détaillé a été présenté au premier ministre François Legault, le 10 mars dernier. Ce sera bientôt au tour de la ministre du Tourisme à prendre connaissance de ce document présentant une vision de développement stratégique.

Un moment propice pour devenir le prochain «Burke»

Il croit qu’il s’agit d’un bon moment pour orchestrer un projet «récréotouristique, écologique et qui respecte la nature». Le député cible la période post-COVID où les visiteurs reviendront nombreux dans la région et l’agrandissement prochain du parc qui doublera bientôt de superficie. «Profitons-en aussi pendant que le plein air, le vélo de montagne et la randonnée alpine sont des activités en effervescence», suggère-t-il.

M. Bélanger est convaincu qu’il est possible d’allier respect de l’environnement et développement immobilier. La construction d’habitations et de chambres d’hôtel est primordiale à ses yeux pour rentabiliser l’investissement.

«Nous ne voulons pas devenir un mini-Tremblant, mais plutôt une station quatre saisons comme à Burke, au Vermont, où le ski et le vélo de montagne sont rois et maîtres», désire-t-il.

Dans le meilleur des mondes, Gilles Bélanger espère présenter des plans à la MRC d’ici deux ans. Le chantier s’activerait en 2023. Le concept prendrait alors forme sur une période de 15 ans.

Ce concept a été élaboré il y a presque deux ans. Certains éléments avaient été dévoilés sur la place publique, mais pas de façon aussi étoffée ni écrite dans un document comme celui présenté au premier ministre.

Les idées sur la table

Secteur sortie 115 :

Hôtel, chalets nature et restaurant de montagne

Mont Sylvio-Lacharité :

Hôtel au sommet, résidences de villégiature et petits chalets nature

Ruisseau-des-Chênes :

Gare de train de passagers sur la ligne Sherbrooke-Montréal et petite auberge de montagne pour randonneurs

Chemin du parc (route 141) :

Maisons unifamiliales et multilogements

Activités :

Les quatre secteurs donneraient accès aux sentiers pédestres et de vélo de montagne, ainsi qu’aux pistes de randonnée alpine.

Création d’un service de navette électrique entre les secteurs, le ski alpin et Magog.