Memphrémagog: la police veut s’attaquer aux plans d’eau «surpeuplés»

NAVIGATION. Alors que le nombre d’embarcations a grimpé en flèche sur les plans d’eau l’été dernier, la Régie de police de Memphrémagog (RPM) veut s’attaquer à ce problème en 2021 en mettant en œuvre une série d’actions pour veiller au respect de la réglementation.

Déjà très populaires ces dernières années, les sports nautiques ont connu un engouement pratiquement inégalé en 2020 et Memphrémagog n’a pas fait exception. En raison de la fermeture des frontières, notamment, plusieurs plaisanciers habitués de fréquenter des plans d’eau américains sont demeurés à temps plein au Québec.

Résultat, il n’était pas rare l’été dernier de voir les marinas affichées complets ou encore des descentes à bateaux bondés d’utilisateurs.

«Avant la pandémie, il y avait déjà beaucoup d’embarcations sur nos principaux plans d’eau, notamment le Memphrémagog, le Massawipppi et le Magog. Mais l’été dernier, le phénomène a explosé, constate le directeur de la RPM, Guy Roy. Je pense personnellement que plusieurs de nos plans d’eau sont surpeuplés, ce qui fait en sorte que la sécurité des usagers est compromise.»

Le chef de police se dit particulièrement préoccupé par le comportement d’une minorité, que ce soit en lien avec des excès de vitesse, la consommation d’alcool ou simplement l’inexpérience. «Dans mon livre à moi, des embarcations nautiques sont des engins aussi dangereux que des motos ou des voitures. Et pourtant, ça ne prend pas la même formation, loin de là. Et il suffit d’un seul plaisancier imprudent ou avec peu d’expérience pour mettre en péril une bonne partie des usagers présents sur un lac. C’est là le grand danger», poursuit-il.

 

La sensibilisation avant la répression

N’ayant peu ou pas de contrôle pour limiter l’accès aux plans d’eau, la RPM fera essentiellement passer son message par la sensibilisation. Elle pourrait aussi ajouter des sorties supplémentaires à la trentaine déjà effectuées durant la saison estivale à bord de ses deux embarcations. «Je ne suis pas certain que le problème est relié directement au nombre de sorties de nos policiers. Je pense vraiment qu’il faut faire beaucoup plus de sensibilisation, aux bons endroits et aux bons moments. Il faut élaborer un plan plus précis et performant en matière de prévention et le dernier volet de tout plan d’action, c’est la répression. On ne veut pas se rendre aux billets d’infraction, mais ça fait partie des possibilités», prévient le grand patron.

Il rappelle d’ailleurs qu’en plus de ses troupes, d’autres services veillent également au respect de la réglementation sur les lacs, dont la Sûreté du Québec, la Gendarmerie royale du Canada et la patrouille nautique de la MRC de Memphrémagog.