Les sportifs réclament «un méchant coup de barre»

COVID-19. Le milieu sportif s’impatiente. Ici, comme ailleurs en province, on réclame le retour des sports collectifs au lieu de reporter sa pratique une fois de plus. On exige des assouplissements dans les mesures sanitaires pour que ses adeptes retrouvent ou conservent leur santé physique et mentale.

Tel est le message d’Antoine Larochelle, un éducateur physique et propriétaire du Club de karaté de Magog. Il se fait le porte-parole de la confrérie sportive de Magog, dont les membres ont hâte de bouger de nouveau pour retrouver la forme et leur passion.

«Amis et contacts qui œuvrent notamment au tennis, en escalade, en gymnastique, en danse, au yoga et au soccer sont unanimes, plaide M. Larochelle. Ça prend un méchant coup de barre. Il faut permettre à la population d’accéder à des plateaux sportifs pour reprendre la pratique du sport. On ne parle pas seulement de revenus d’entreprises, mais surtout de santé pour les petits et les grands.»

L’assouplissement des règles annoncé par le premier ministre François Legault, le 3 mars dernier, est jugé insuffisant par M. Larochelle.

Ces nouvelles mesures ont permis de rouvrir son club de karaté lundi dernier, mais seulement pour des cours privés ou pour des uniques bulles familiales. «C’est dommage, s’attriste-t-il. Ce n’est pas tout le monde qui peut se payer des cours à 60 $ de l’heure. Cela aurait dû être comme la précédente zone orange où on pouvait s’entraîner en salle et en groupe sans contact, tout en respectant toutes les consignes sanitaires.»

Larochelle rappelle que des adeptes des centres d’arts martiaux en Ontario et sur la côte Est américaine s’entraînent pourtant davantage en groupe qu’au Québec.

Il demeure pessimiste pour la suite des choses, car le retour à la vie presque normale est reporté à maintes reprises depuis des mois. Il espère tout de même recevoir de meilleures nouvelles le 15 mars, lorsque le gouvernement dévoilera son plan de déconfinement sportif.

«Faites-nous davantage confiance, lance-t-il aux décideurs. Tout comme l’été dernier, on va se tenir loin des éclosions.»

Ces revendications ont trouvé écho avec celles revendiquées à Québec, le week-end dernier. Plus de 20 000 personnes s’étaient mobilisées devant l’Assemblée nationale pour précipiter un retour rapide des sports dans la province.