«Les spas doivent faire partie de la solution»

AFFAIRES. Tout en se disant solidaire avec la Santé publique «qui fait son gros possible», la propriétaire du Spa Eastman, Jocelyna Dubuc, voudrait que son industrie soit considérée comme une solution par le gouvernement, qui lui interdit encore d’opérer une partie de ses activités vouées au bien-être et à la santé.

Alors que Québec annonçait récemment des assouplissements dans certaines sphères d’activités, dont l’ouverture des piscines intérieures, la femme d’affaires croyait bien que les spas allaient obtenir le même traitement.

Mais à sa grande surprise, il lui est encore interdit d’ouvrir ses installations extérieures, alors que les gens peuvent se baigner librement entre les murs de son établissement. «Étant donné qu’il s’agit de bains thérapeutiques, je n’ai pas le droit. Mais dans les faits, ce sont de grosses piscines chauffées et chlorées. Est-ce qu’un virus peut vivre dans nos saunas? Poser la question, c’est y répondre, soutient-elle. Pourtant, l’air pur, c’est un grand thérapeute qui oxygène le cerveau des gens qui en ont tellement besoin.»

Mme Dubuc rappelle également qu’à ce jour, aucune éclosion n’est survenue dans ce type d’installation au Québec. D’où le fait que l’incompréhension est d’autant plus vive dans le milieu, à son avis. «Les propriétaires de spas ont investi des millions et des millions dans leur entreprise. Ce sont des gens qui travaillent dans les règles de l’art. On ne joue pas au cowboy. Pour nous, c’était simplement logique de penser qu’on allait rouvrir en même temps que les piscines», poursuit-elle.

La propriétaire du Spa Eastman, Jocelyna Dubuc.

 

Tellement de bienfaits

Plutôt que de crier à l’injustice ou encore trouver un bouc émissaire, Jocelyna Dubuc croit que la décision de la Santé publique repose sur une méconnaissance des décideurs à l’égard des vertus des spas et des soins qu’ils prodiguent.

«Pourquoi les gens se font souffrir en vivant l’expérience du chaud et du froid? C’est parce qu’il y a un impact majeur sur le bien-être, fait valoir la gestionnaire. Il y a une sécrétion d’endorphine, les déchets sont sortis du corps et le système immunitaire fonctionne mieux, explique-t-elle. Et au final, le corps se défend mieux contre tous les types de virus, car on est davantage en santé. Certains décideurs pensent peut-être que notre travail est simplement ludique, mais c’est tellement plus que ça!»

«J’en ai vu des clients repartir et nous saluer, les larmes aux yeux, tellement ça leur a fait du bien. Avec la pandémie, les gens sont au bout du rouleau, stressés et fatigués, alors on se doit de faire partie de la solution et c’est ce qu’on demande à la Santé publique», conclut la propriétaire.