Les acériculteurs attendent impatiemment de lancer leur saison

AFFAIRES. Alors que la saison des sucres devait être lancée le week-end dernier, en temps normal, les propriétaires de l’Érablière Ferme Magolait se sont plutôt retrouvés dans une cabane vide, comme bien de leurs confrères. Tous espèrent de bonnes nouvelles après la semaine de relâche.

Il faut dire que l’arrivée de la COVID-19, en mars 2020, est tombée à un bien mauvais moment pour l’industrie acéricole, qui venait à peine de lancer sa saison. Comme l’explique la copropriétaire France Demers, plusieurs se sont retrouvés avec un surplus d’inventaire et ont dû, faire preuve d’imagination pour réussir à réduire les pertes financières.

«Depuis, les aides du gouvernement sont plutôt limitées pour nous. Plusieurs propriétaires ont d’ailleurs décidé de fermer leur cabane ou de la vendre, tellement il y a d’incertitude. Au moins, de notre côté, nous avons notre production laitière qui se poursuit, alors ça nous permet de compenser les pertes liées à notre cabane à sucre», explique Mme Demers.

Son conjoint Serge Beauvais se croise les doigts pour que la région tourne au «orange» dans les prochaines semaines, ce qui permettrait au moins, selon lui, de ne pas tout perdre avant la fin de la saison, au début mai. «On a toujours suivi le rythme des restaurants, alors si eux finissent par rouvrir, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas. Et même s’il faut le faire avec une capacité réduite, on le fera avec plaisir. Au-delà de l’entreprise, la cabane à sucre, c’est une passion pour nous et une occasion de voir des gens et d’échanger. Ça nous manque actuellement», poursuit l’homme d’affaires.

 

Attendre pour préserver l’expérience

Malgré tout, la Ferme Magolait a choisi de passer son tour sur le projet mis en place par le gouvernement du Québec qui s’intitule «Ma cabane à la maison». Ce site rassemble les cabanes à sucre qui proposeront cette année, comme alternative, un menu pour emporter.

«Depuis l’ouverture de la cabane en 2013, nous avons vraiment misé sur l’expérience de venir dans une cabane à sucre, explique pour sa part le copropriétaire Samuel Beauvais. C’est-à-dire de rassembler les familles, les accueillir chaleureusement, les faire manger beaucoup trop parce que ça n’arrive qu’une fois par année, les faire jouer dehors en prenant un verre et bien plus. Et malheureusement, on ne retrouve pas ces éléments dans une boîte repas, alors on a préféré passer notre tour.»

Les proprios saluent tout de même cette initiative et encouragent les érablières qui y participent.

Pour plus d’information à ce sujet: macabanealamaison.com