Canton de Potton: une lueur d’espoir à la Maison Soleil

SOINS. Quelques mois après avoir lancé un cri du cœur, des parents d’enfants handicapés d’âge adulte, qui vivent à la Maison Soleil du Canton de Potton, se montrent plus rassurés sur l’avenir de ce service à but non-lucratif.

En raison d’un changement dans le financement de l’organisme par le CIUSSS de l’Estrie – CHUS, les parents se sont retrouvés à devoir prendre en main la gestion de l’établissement.

Des responsabilités pour lesquelles ils ne sont pas même pas qualifiés, comme le rappelle Almut Ellinghaus. «Que ce soit la comptabilité ou encore trouver des programmes de subvention, on ne connaît pas ça. Pour nous, ces responsabilités sont assez lourdes et demande de nombreuses heures de bénévolat. La plupart des parents concernés sont âgés de plus de 70 ans, alors c’est inconcevable de leur en demander autant», déplore Mme Ellinghaus.

Heureusement, la Maison Soleil a pu compter sur l’aide d’une organisation de Sherbrooke, qui œuvre dans le même domaine. Cette alliance pourrait éventuellement déboucher sur l’embauche d’un directeur général commun, qui s’occuperait à la fois de la résidence pottonaise et celles en sol sherbrookois. «Il nous faut une personne avec un savoir-faire en gestion, car ce sont des responsabilités très importantes et déterminantes pour l’avenir de ce service, poursuit la femme. Chose certaine, après avoir travaillé si dur pour créer ce milieu de vie stable et favorable pour nos enfants, nous n’allons pas abandonner maintenant.»

 

La famille s’agrandira

En parallèle, la Maison Soleil a entrepris des démarches pour accueillir un nouveau résident, alors que la quatrième et dernière place disponible était vacante depuis plusieurs mois. Parmi les critères, le futur «client» doit être anglophone ou bilingue, avoir besoin d’une supervision 24 h sur 24 et ses parents devront s’impliquer activement dans le projet. «La Maison Soleil, c’est comme une grande famille, alors le rôle des parents est déterminant. C’est pour cette raison qu’idéalement, on voudrait trouver une famille qui demeure à Potton ou dans les environs. Des gens qui ont un attachement ou qui seront disponibles pour nous donner un coup de main», explique Mme Ellinghaus.

Cette dernière est bien placée pour constater tous les bienfaits de ce service, tant pour les parents que pour les bénéficiaires, alors que sa belle-fille s’y trouve depuis l’ouverture de cette ressource. «Cet environnement change la vie de nos enfants. Ma belle-fille est là depuis six ans et chaque année, on la voit grandir émotionnellement. Elle est si fière d’avoir une maison et d’être considérée comme une grande. Et pour les parents, c’est un énorme soulagement de savoir que, quoi qu’ils nous arrivent, ils resteront entre bonnes mains dans la communauté qu’ils connaissent et où ils sont bien», conclut-elle.