Alain Chagnon de Vertendre: sa mésaventure avec Carl-François Durocher-Milani lui a coûté 1,5 M$

AFFAIRES. La diffusion du reportage de La Facture (voir autre texte), le 9 février dernier, a fait revivre un long cauchemar de dix ans à l’homme d’affaires d’Eastman, Alain Chagnon.

Le président de l’entreprise Vertendre était aux premières loges de cette saga qui a commencé en 2007. Il se rappelle les premiers contacts, les beaux discours et les promesses d’un partenariat qui étaient plutôt «d’habiles manipulations».

«Il avait vraiment l’air d’un prospère homme d’affaires, concède M. Chagnon. J’ai vu ses réalisations au Mont-Tremblant et à Austin. Il semblait bien branché auprès de riches hommes d’affaires. Il nous a promis bien des clients et des revenus, mais notre entente n’a rien rapporté. Ça plutôt nuit à nos projets d’expansion. Ça nous a coûté 1,5 M$ en frais d’avocat, en argent et en terrain pour s’en débarrasser.»

Il a acheté la paix à l’amiable pour éviter de longues et coûteuses poursuites judiciaires. Et surtout pour mettre un terme à un partenariat inutile et toxique.

Chagnon demeure ébranlé par sa «pire signature de contrat» de sa vie. «Je devais en parler pour éviter qu’il répète son manège, ajoute-t-il. J’ai eu des téléphones pendant dix ans de gens ayant eu des démêlées avec lui. Ça doit cesser.»

Chagnon dit avoir tourné la page, même si ça demeure difficile d’admettre s’être fait rouler de la sorte avec de l’argent de la famille. «On se sent coupable, mais on l’accepte un peu mieux lorsqu’on s’aperçoit que de riches hommes d’affaires, des entreprises et des banques se sont également faits avoir par cet homme», confie-t-il.