L’incertitude préoccupe les voisins du Ripplecove

CONSTRUCTION. Le propriétaire du Ripplecove, Richard Laliberté, a tenté de rassurer ses voisins lors de la consultation publique de mardi soir (9 février), car ces derniers demeurent préoccuper par une expansion qu’ils considèrent «nébuleuse».

Une cinquantaine de contribuables et d’élus municipaux participaient à cette séance virtuelle visant à informer la population sur les intentions du promoteur, ainsi que sur la proposition du conseil municipal d’Ayer’s Cliff. Celle-ci consiste à modifier l’usage condotel en place en une vocation davantage résidentielle.

M. Laliberté est convaincu que l’enjeu de la soirée était de sensibiliser les citoyens à l’importance de modifier les usages afin de réduire la densité des unités d’habitation à construire et la réduction de la circulation.

«On aurait pu ériger 250 chambres supplémentaires depuis mon arrivée, car les règlements municipaux nous l’autorisent, prévient-il. Ce serait déjà fait sans une réflexion qui a conclu à l’importance de maintenir une certaine quiétude pour nos clients et nos voisins.»

Le Ripplecove prévoit 39 condominiums pour des familles qui y résideraient de façon permanente, plutôt que les 119 chambres déjà autorisées par la Municipalité. Une expansion des volets commercial et corporatif demeure dans l’air, mais de moindre envergure que sur les plans initiaux.

«On attend la décision officielle du conseil pour ajuster notre tir de façon plus précise, spécifie M. Laliberté. Nous visons un équilibre et la meilleure cohabitation, tout en respectant les règlements municipaux en place.»

L’absence de détails a fait dire à quelques citoyens «qu’on donnait un chèque en blanc au promoteur», s’inquiète notamment Charlotte Bastien.

«On aimerait avoir des plans et des chiffres plus précis pour se faire une meilleure idée, déplore Hubert Lavigne. On ne pourra revenir en arrière une fois que le règlement sera adopté.»

Robert Hall réclame davantage d’information sur les prochaines phases d’expansion, car il craint l’absence de limites à 50, 100 ou 200 condos. Il s’interroge aussi sur la gestion et le contrôle du bruit provenant de possibles locataires à court terme.

M. Laliberté assure qu’il interdira ce type de location de moins de 31 jours. Le maire Vincent Gérin rappelle que les règlements de la Municipalité prohibent cette pratique utilisée fréquemment via des sites Internet comme Airbnb.

Selon M. Gérin, le promoteur pourrait construire environ 150 condotels (62 mètres carrés) ou une centaine de condos (100 mètres carrés) en fonction de la réglementation en place. Ces unités s’ajouteraient aux 31 chambres actuelles et aux 28 condotels actuellement en construction.

Le maire tient toutefois à signaler qu’il s’agit d’estimations non officielles et émises sous toutes réserves.