Canton d’Orford: il achète une île en ligne, sans même l’avoir visitée

IMMOBILIER. L’effervescence entourant le marché immobilier a donné droit à un scénario presque inimaginable il y a peine quelques années, alors qu’une île du Canton d’Orford a été achetée en ligne… avec une offre plus élevée que le prix demandé.

Cette propriété en question est située sur le lac Brompton, dont une partie se trouve dans la MRC de Memphrémagog. Affichée le 27 janvier dernier par le courtier immobilier Stéphane Cloutier, chez Engel & Völkers Magog, l’île a suscité un engouement inespéré alors que les offres se sont enchaînées dans les minutes suivant sa mise en vente.

«Je suis dans le domaine depuis 2005 et cette île est en pole position pour la propriété qui a attiré le plus d’attention. J’ai reçu tellement d’offres et de demandes que j’ai dû, pour la première fois de ma carrière, indiquer dans la description qu’il y avait une offre acceptée, car les appels rentraient aux demi-heures. Des gens m’ont même offert plus d’argent en commission pour faire passer leur proposition d’achat. C’est complètement fou!», s’exclame Stéphane Cloutier.

La situation est d’autant plus surprenante, selon M. Cloutier, alors que le chalet construit sur le terrain en question est équipé du strict minimum. L’électricité fonctionne au propane, contrairement à d’autres îles déjà vendues qui étaient alimentées par un fil sous-marin. De plus, il n’y a pas de terrain en bordure du lac compris dans la vente.

Les acheteurs devront passer par un accès public pour se rendre à leur chalet en bateau. «On pensait que ce dernier élément allait rendre la vente difficile et c’est tout le contraire!, confie-t-il. Et le plus étonnant dans tout ce scénario surréaliste, c’est que toutes les offres ont été faites par des gens qui n’avaient même pas visité précédemment les lieux. Ils étaient assis confortablement chez eux et ils ont décidé d’acheter une île en ligne, en se fiant uniquement aux photos. Il faut le faire!»

 

Pour avoir la paix

Stéphane Cloutier est étonné à quel point le marché immobilier a évolué en si peu de temps avec une explosion des prix. Il y a à peine quelques années, le principal intéressé avait eu toute la difficulté du monde à trouver un acheteur pour l’île Mitchell, située également au Lac Brompton.

«C’était un endroit absolument féerique, où on pouvait même écouter le hockey en direct et pourtant, ça m’a pris trois ans pour la vendre, et ce, à un prix pas mal plus bas que le prix demandé au départ. Selon moi, dans le marché actuel, j’aurais vendu cette propriété deux fois, si ce n’est pas trois fois plus cher. C’est fascinant de voir à quel point les gens ont changé en cinq ans.»

«Avant, ce genre de propriété s’adressait à une clientèle plus restreinte. Des aventuriers qui étaient prêts à se retrousser les manches et se donner un peu plus de misère que la moyenne. Mais aujourd’hui, j’ai des policiers, hommes d’affaires, des professionnels et des entrepreneurs. On ne parle plus seulement de marginaux qui ont fait le tour du monde 25 fois, mais bien des gens comme vous et moi qui ont simplement leur claque de la pandémie et qui décident d’acheter une île pour avoir la paix!», conclut-il en riant.

 

«C’est un rêve»

Puisque la vente n’est pas encore officielle, le futur acheteur de l’île qui préfêre garder l’anonymat a refusé notre demande d’entrevue pour comprendre son intérêt. Il nous a toutefois fait parvenir cette réponse: «C’est un rêve, le temps passé en famille sur l’île sera spécial. J’ai acquis des biens immobiliers très différents au fil des ans, peut-être que ça m’a bien préparé à acheter celui-ci qui est vraiment unique, et que ça a contribué à enlever plusieurs inquiétudes. Nous sommes très emballés à l’idée de vivre cette expérience!»

(Photo gracieuseté – Stéphane Cloutier/Engel & Völkers Magog)
(Photo gracieuseté – Stéphane Cloutier/Engel & Völkers Magog)
(Photo gracieuseté – Stéphane Cloutier/Engel & Völkers Magog)
(Photo gracieuseté – Stéphane Cloutier/Engel & Völkers Magog)
(Photo gracieuseté – Stéphane Cloutier/Engel & Völkers Magog)
(Photo gracieuseté – Stéphane Cloutier/Engel & Völkers Magog)
(Photo gracieuseté – Stéphane Cloutier/Engel & Völkers Magog)
(Photo gracieuseté – Stéphane Cloutier/Engel & Völkers Magog)
(Photo gracieuseté – Stéphane Cloutier/Engel & Völkers Magog)