Ayer’s Cliff veut acheter l’ancien Collège Massawippi pour 1 750 000 $

AFFAIRES MUNICIPALES. L’ancienne école secondaire du Collège Massawippi (anciennement Servites) intéresse les élus d’Ayer’s Cliff, qui veulent acheter le bâtiment et les 90 acres de terrain au coût de 1 750 000 $.

La Municipalité a déposé une offre d’achat incluant une série de conditions à respecter avant de confirmer une transaction. Le conseil cible notamment l’acceptation d’un emprunt de 2 M$ par la population ainsi que des résultats d’inspections du bâtiment et environnementales satisfaisants aux yeux des élus.

L’objectif du conseil consiste à utiliser une partie du bâtiment principal à des fins municipales. Le transfert d’une mairie à moderniser et du centre communautaire figure dans les plans des élus. Ils pensent aussi à la possibilité de profiter des terrains en place de baseball, de soccer et de tennis.

Le porte-parole Mike Crook pointe aussi la volonté du conseil de contrôler plus facilement le développement immobilier à venir à cet endroit stratégique. «On pourrait par la suite vendre une partie du bâtiment et des terrains inutilisés, ou développer des projets en partenariat avec le privé, observe-t-il. Il faut saisir cette chance unique.»

Le maire s’oppose

Le maire Vincent Gérin s’oppose à cette résolution adoptée à la fin décembre par les cinq membres du conseil municipal. «Je ne vois pas quel est l’intérêt de la Municipalité de faire une offre, spécifie-t-il. Nous avons des règlements en place pour assurer un développement en concordance avec nos volontés. Je suis également d’avis qu’un hôtel de ville doit plutôt se situer près du milieu villageois.»

Le coût d’acquisition, la facture pour aménager des bureaux municipaux, un partage de copropriété avec le privé et une nouvelle vocation de promoteur pour la Municipalité inquiètent le premier magistrat.

M. Gérin s’interroge aussi sur la pertinence de déposer une offre de 1,7 M$ quand une autre de 2 M$ serait déjà sur la table. Selon nos sources, cet acheteur serait Richard Laliberté. Cet homme d’affaires de la région possède également l’Hôtel Ripplecove.

La communauté religieuse des Servites pourrait bientôt prendre une décision afin de trouver un nouvel acquéreur.