L’humour contagieux de Carole Viger

DES GENS QUI FONT DU BIEN. Carole Viger est probablement le genre de personne que tout le monde voudrait avoir comme amie. En plus d’être positive et particulièrement sociable, cette pimpante Magogoise possède un sens de l’humour qui peut mettre un baume sur bien des douleurs.

Ses abonnés Facebook peuvent en témoigner: les aventures de Carole sont rarement banales, souvent rocambolesques. Même des situations problématiques finissent par prendre une tournure loufoque, lorsqu’elle les raconte sur les médias sociaux.

«L’humour a toujours fait partie de ma vie, indique la femme de 56 ans. Lorsque j’étais dans la salle d’accouchement pour mon premier fils – il y a 32 ans – , les infirmières n’en revenaient pas de me voir faire des blagues pendant le travail.»

«En réalité, j’étais en train d’accoucher d’un bébé de 10 lb et j’essayais juste d’oublier que ça faisait mal», ajoute-t-elle en riant.

Malgré le contexte difficile engendré par la pandémie, vous n’entendrez jamais Carole Viger se plaindre de ne pas pouvoir voir sa famille ou ses amis durant l’actuelle période des Fêtes. «Chaque année lorsque Noël arrive, je suis heureuse juste à l’idée d’avoir mon chum (Christian Roy) à mes côtés», insiste-t-elle.

Il faut dire qu’il y a 39 ans, son copain de l’époque perdait la vie tragiquement dans un accident de voiture, le 24 décembre.  «Il est décédé alors qu’il s’en venait me rejoindre pour fêter Noël. J’avais seulement 17 ans», explique-t-elle.

«Peu importe l’épreuve, il faut réussir à trouver du positif. Sans le vouloir, cette situation douloureuse m’a permis de rencontrer Christian quelques années plus tard et de faire ma vie avec lui», fait valoir la mère de deux garçons.

 

Une pensée pour les gens seuls

Si elle ne s’en fait pas outre mesure pour son bien-être personnel, Carole Viger se sent tout de même interpellée par la solitude et l’anxiété qui guettent d’autres gens moins bien entourés. «Certains sont affectés de ne pas pouvoir célébrer Noël avec leur famille, mais il ne faut pas oublier qu’il y a aussi plusieurs personnes qui ont l’habitude de passer les Fêtes seules, parce que personne ne vient les visiter. Peut-être que la situation actuelle va nous faire comprendre un peu plus ce qu’elles vivent», estime-t-elle.

Chose certaine, on ne pourra jamais accuser Mme Viger de ne pas se soucier du sort des autres, elle qui multiplie les surprises et petites attentions, autant pour ses proches qu’envers de parfaits inconnus. «Quand je prends ma marche, j’essaie de garder la tête haute et de sourire aux gens que je rencontre. Un sourire, ça ne coûte rien et ça peut rendre quelqu’un de bonne humeur instantanément.»

Le réseau social Facebook lui offre aussi des outils pour partager des parcelles de bonheur, que ce soit par le biais de ses nombreux photoreportages – ses «road trips» à Old Orchard sont mémorables – ou encore par les souhaits d’anniversaire.

«Chaque jour, je me fais un devoir de vérifier les dates de fête et d’envoyer mes vœux. J’aime bien Facebook pour cet aspect, mais je l’aime moins quand j’y lis des commentaires négatifs. En fait, c’est comme une tireuse de cartes: il faut que tu prennes ce qui fait ton affaire et que tu oublies le reste», conclut Carole Viger.