Éclairage de rue: Magog songe sérieusement à améliorer quelques zones de la ville

AFFAIRES MUNICIPALES. Quelques jours après deux collisions impliquant des piétons et des voitures, le conseil municipal de Magog admet que les élus n’auraient pas dû plonger les Magogois autant dans la noirceur.

L’Administration municipale ouvre la porte à un éclairage accru dans ses rues. Elle exclut cependant une modification totale et complète de tous les quartiers. Quelques élus admettent même publiquement l’erreur de cette décision adoptée en 2014.

C’est le cas de la mairesse Vicki-May Hamm et de la conseillère Nathalie Bélanger, qui parlent d’une mauvaise décision en pensant à l’adoption de la politique d’éclairage.

Mme Bélanger, qui avait voté contre ce projet il y a plus de six ans, prévient les mécontents que la Ville ne remettra pas autant de lumière qu’avant en raison des coûts faramineux. La facture grimperait à plus d’un million de dollars, selon elle.

«L’adoption de la politique d’éclairage a été une très mauvaise décision en 2014, manifeste-t-elle. Nous avons créé un monstre, car il n’y aura pas de revirement de situation complet et les gens continueront de se plaindre, surtout après des accidents comme la semaine dernière.»

Nathalie Bélanger est consciente «qu’il fait très noir» dans les rues de Magog, surtout en l’absence de neige. «Les marcheurs ont le sentiment de ne pas être en sécurité, surtout les aînés, s’attriste-t-elle. Ce n’est vraiment pas agréable de prendre une marche, plus particulièrement à l’automne.»

 

«Une erreur», selon la mairesse

Mme  Hamm partage l’opinion de sa collègue. «Ça crée un sentiment d’insécurité,  avoue-t-elle. On n’aurait pas dû enlever autant de lumières. Mais maintenant qu’on le sait, on pourra en ajouter, comme on a déjà commencé à le faire.»

Elle prévient la population que la Ville ne pourra modifier tous les quartiers. Selon elle, le conseil analyse sérieusement la possibilité d’ériger des corridors de déplacement plus sécuritaires en bonifiant l’éclairage. Mme Hamm songe ici à des zones plus éclairées menant, par exemple, au centre-ville ou à la bibliothèque.

La mairesse invite les automobilistes et les marcheurs à la prudence. Elle suggère aussi de prendre un peu de recul avant de cibler un manque d’éclairage pour expliquer les deux accidents de la semaine dernière.

«Un des accidents s’est produit dans un secteur couvert par Hydro-Québec qui a toujours été plus sombre, spécifie-t-elle. Quant au coin des rues des Pins et Bowen, nous avions déjà amélioré l’éclairage et nous allons l’éclairer encore davantage dès l’an prochain.»

 

Une politique adoptée sur division

Nathalie Bélanger avait voté contre l’adoption de la politique d’éclairage de rue, en 2014, avec son collègue Steeve Robert. L’objectif consistait alors à réduire d’environ 50% l’éclairage sur le territoire pour économiser près de 175 000 $ annuellement.

Le conseil souhaitait installer des ampoules DEL, qui consomment moins d’énergie que les ampoules traditionnelles, par souci écologique. Les élus avaient aussi comme objectif de diriger la lumière vers le sol afin de réduire la pollution lumineuse vers le ciel.

Mme Bélanger, qui préside également la commission des finances, ne croit pas que le Ville remet autant d’argent dans les poches des contribuables. «On a fait tellement de changements à certaines intersections ou devant des maisons», s’inquiète-t-elle en pensant à la facture annuelle des dépenses.