Magog remet en question la récupération des masques jetables

ENVIRONNEMENT. Instaurée depuis quatre semaines seulement, la récupération des masques jetables est remise en question par la Ville de Magog.

Une dizaine de boîtes ont été installées dans quelques édifices municipaux afin de réduire le nombre de cet article de protection qui se retrouvent au site d’enfouissement. L’objectif était de recueillir ces items pour les faire traiter et transformer en matières premières, afin de servir à la fabrication de nouveaux objets.

Ce service est offert par une entreprise américaine, qui affirme récupérer mécaniquement à 100% les masques de procédure. Le procédé de TerraCycle sème cependant des doutes au sein de clients potentiels, comme des cégeps et des universités, ainsi que dans l’esprit des dirigeants de Recyc-Québec.

L’imbroglio tourne autour de la traçabilité des masques acheminés à un endroit inconnu aux États-Unis. À Radio-Canada.ca, l’entreprise refuse également de dévoiler ce que deviendront ces masques une fois mis en valeur, prétextant le secret industriel.

La coordonnatrice de la division environnement de la Ville de Magog, Josiane K. Pouliot, suit attentivement l’évolution de ce dossier. Elle avoue que la Ville a pris cette décision pour combler rapidement un besoin avec l’unique option qui existait à ce moment.

Consciente qu’il manque d’information pour faire complètement confiance à TerraCycle, Mme Pouliot poursuit son analyse avec d’autres options plus transparentes. «On va peut-être rester avec TerraCycle si l’entreprise nous donne des réponses satisfaisantes, laisse-t-elle entendre. On étudie tout de même deux autres solutions, dont une qui émane de Magog. Les élus auront bientôt les informations en mains pour prendre une décision vers la mi-décembre.»

La coordonnatrice de l’environnement spécifie que la Ville n’a pas signé de contrat avec TerraCycle. Elle peut donc facilement annuler cette collaboration, surtout que le coût d’expédition ne s’élève qu’entre 130 et 340 $ par boîte. La quantité de masques jetables est également très faible dans les boîtes depuis le début de cette opération.

La facture serait similaire avec les deux autres options qui misent, aux dires de Mme Pouliot, sur un procédé connu de valorisation énergétique des produits récupérés.