Hébergement court terme à Magog: victoire pour les opposants de la rue Merry

LOCATION. Le projet de permettre une nouvelle forme d’hébergement dans le secteur de la rue Merry aura été de courte durée. La Ville de Magog laisse tomber ses démarches à la suite d’une consultation publique aux résultats sans équivoque.

Au cours des dernières semaines, la Municipalité avait ciblé deux zones de la rue Merry où des citoyens auraient eu la permission de louer une partie de leur résidence sur une base régulière. Une activité commerciale qui était toutefois soumise à diverses conditions, dont celle obligeant le propriétaire ou un employé d’être présent en tout temps lors de la venue des clients.

Cependant, comme l’explique le directeur de l’urbanisme et du développement du territoire à la Ville de Magog, Réal Girard, plusieurs citoyens ont levé un drapeau rouge face à cette proposition. «Pour la zone au nord de la rivière, les commentaires ont été très majoritairement négatifs. La consultation nous a permis de comprendre que ces gens se sont installés à cet endroit pour la quiétude et le lieu résidentiel. On a bien entendu leurs commentaires», assure M. Girard.

En ce qui concerne la deuxième zone, située sur la rue Merry Sud (près du McDonald’s), les commentaires étaient plus «mitigés», aux dires du directeur. Malgré tout, le conseil municipal a décidé de mettre fin aux procédures dans leur ensemble.

«Les élus veulent prendre le temps de réfléchir à la question de l’hébergement court terme en général. Ce n’est pas impossible que l’on revienne avec une nouvelle proposition, mais à l’heure actuelle, ce n’est pas ce qui semble être prévu», prévoit Réal Girard.

Ce dernier reconnaît toutefois que les besoins d’hébergement demeurent bien présents en sol magogois, particulièrement en saison estivale. Pour lui, il est évident que la Municipalité doit trouver des solutions pour améliorer l’offre actuelle, «mais ce sera assurément ailleurs ou sous une formule différente de celle que nous venons de présenter», précise le fonctionnaire.

En plus des résidents, des propriétaires de gîtes touristiques ont aussi manifesté leur mécontentement dans ce dossier.