Projet d’un nouveau «skatepark» à Magog: des appuis du politique et de la police

MAGOG. L’idée d’aménager un nouveau «skatepark» à Magog semble être bien accueillie dans la communauté. Même la mairesse Vicki-May Hamm salue cette initiative qui viendrait, selon elle, combler un réel besoin particulièrement chez les adolescents.

«Le projet n’a pas encore été présenté au conseil municipal, mais j’espère que les élus donneront leur appui pour au moins franchir la première étape, soit celle d’accorder un budget pour aménager les plans d’aménagement. Ensuite, nous pourrons voir si le projet répond aux attentes du milieu par des consultations», explique la mairesse, lors d’une entrevue accordée le 16 octobre dernier.

La première magistrate soutient que la Ville a déjà les fonds nécessaires pour entreprendre cette phase initiale, en pigeant dans le budget réservé pour les parcs et espaces verts. «Ce qui est intéressant dans ce projet, c’est que les parents mobilisés se disent prêts aussi à cogner aux portes pour trouver du financement, souligne-t-elle. Ils comprennent qu’à la Ville, on ne peut pas tout faire, surtout dans le contexte actuel de la pandémie.»

Chose certaine, Vicki-May Hamm est persuadée que ce projet aurait un impact positif dans la communauté. «Malgré quelques projets, dont les plateaux sportifs à La Ruche, je pense qu’il manque des choses pour nos adolescents. Et un «skatepark», ce n’est plus seulement un endroit pour quelques marginaux. C’est devenu un lieu de rencontres intergénérationnelles et même d’intervention sociale dans certaines villes. Donc, ça devient un environnement super intéressant», vante-t-elle.

 

De la patrouille en planche à roulettes

Policier communautaire à la Régie de police de Memphrémagog, Mickael Laroche voit aussi ce projet d’un très bon œil. Travaillant au sein du comité «Espace jeunesse», il est très bien placé pour connaître les besoins et les revendications des adolescents. «Depuis quelques années, les jeunes se mobilisent et travaillent vraiment fort pour se faire entendre.  Mais dans les faits, à part quelques avancées, il n’y a pas grand-chose qui bouge. On comprend qu’il y a des réalités financières et que la Ville a beaucoup de projets sur la table. Mais je pense qu’il est vraiment temps de faire un grand pas», estime Mickaël Laroche.

À son avis, un nouveau «skatepark», autour duquel pourraient être greffées d’autres installations sportives («pumptrack») et artistiques (murs à graffitis), contribuerait assurément à régler un problème de flânage. «Ce n’est pas un hasard si les jeunes se rassemblent au McDo ou au Tim Hortons et que parfois, il y a des méfaits en ville, poursuit-il. C’est simplement parce qu’ils n’ont pas d’autres endroits plus attrayants pour se réunir et s’exprimer. Et tant qu’on ne remédiera pas à la situation, rien ne va changer.»

Si un nouveau «skatepark» voit le jour, l’agent Laroche s’engage même à patrouiller sur sa vieille planche à roulettes. «À condition que je puisse mettre mes protège-coudes et mon casque!», conclut-il en riant.