Vicky May-Hamm a dans sa mire la relance de l’économie

EMPLOI. Vicki-May Hamm est mairesse de la ville de Magog depuis 11 ans maintenant. Le développement économique de la Ville est au cœur de son parcours, assure-t-elle.

Quand elle a été élue pour une première fois en 2009, Magog avait perdu près de 5000 emplois dans le parc industriel. «C’était énorme pour une ville de 23 000 habitants, dans un contexte où les grandes industries allaient chercher de la main-d’œuvre à l’international. Ce que je souhaitais, c’était de diversifier l’économie. Et c’est ce qu’on a fait».

Celle qui est aussi trésorière de la Corporation Ski et golf Mont-Orford et présidente sortante jusqu’en septembre de la Fédération canadienne des municipalités, lance donc Magog Technopole. «On voulait investir la nouvelle économie, aller dans le numérique. Qu’on trouve notre avantage concurrentiel. C’était un pari risqué, mais on a réussi. On a plus de 70 entreprises en TI sur le territoire, près de la moitié sont des startups. C’est plus de 500 nouveaux emplois», affirme Mme Hamm.

Magog Technopole a aussi donné un coup de jeune au centre-ville de Magog.

«On a installé le quartier des TI au centre-ville», ce qui a permis d’aussi alimenter les commerces du secteur. Magog a modifié ses plans de développement du parc industriel et procédé à l’embauche d’un nouveau directeur du développement économique. Alain Gamache travaillera de près avec les entreprises qui y ont élu domicile.

«Beaucoup de petites et de très petites entreprises et de R et D et aussi dans les technologies de pointe et de produits à valeur ajoutée. On a un peu changé la face du parc industriel», soutient Mme Hamm.

La Ville mise sur son positionnement géographique dans l’axe des autoroutes 10 et 55. Un microsite (magog1055.com) en fait la promotion. Magog «c’est le milieu de vie. On est en région, mais à une heure du pont de Montréal, à deux heures de Québec et à côté de la frontière des États-Unis. Sans compter la proximité de Sherbrooke. Magog est une ville en développement».

Il est clair que la pandémie a tout de même laissé des marques sur l’économie de Magog. En témoignent les 1,2 M$ en prêts versés aux entreprises de la MRC de Memphrémagog par le Fonds d’aide fédéral à la relance régionale. Les gîtes ont été particulièrement touchés par la crise. «Oui, ç’a été difficile et particulièrement pour l’industrie touristique. On craignait aussi le pire, dit la mairesse, pour les commerçants de la rue Principale qui ont dû passer au travers de la réfection du centre-ville en 2019, une opération à cœur ouvert», puis de la pandémie l’année suivante. Il y a eu une espèce de prise de conscience au niveau de l’achat local», se réjouit la mairesse qui espère que ce n’est pas éphémère.

De quoi rêve encore Vicky May-Hamm pour Magog? «Je rêve surtout d’un projet de conversion de l’ancienne usine de Dominion Textile». Elle planche sur ce projet d’occupation mixte depuis plus de six ans. «Le quartier ouvrier est riche en histoire et il y a un fort sentiment d’appartenance des citoyens », conclut Vicky May-Hamm. (Le Reflet du Lac)