Parc national du Mont-Orford: les sauvetages grimpent en flèche

SÉCURITÉ. Alors que la saison d’automne et l’arrivée massive de randonneurs battent leur plein, les pompiers de Magog lancent un appel à la prudence, puisque le nombre de sauvetages en milieu isolé est en forte hausse cette année.

En date du 17 septembre dernier, le Service de sécurité incendie de Magog a effectué 26 sorties en montagne pour porter secours à des gens en détresse. Un chiffre qui risque fortement de grimper prochainement, alors que des milliers de visiteurs partiront à la découverte des plus spectaculaires panoramas.

À titre comparatif, les secouristes avaient effectué 20 sorties du genre pour toute l’année 2019. «En raison de la pandémie, les gens ont visité le Québec et notre région ne fait pas exception. Il y a eu plus de marcheurs qu’à l’habitude, ce qui explique qu’il y ait eu davantage d’interventions. D’après moi, tous les parcs nationaux ont vécu la même situation», soutient le chef aux opérations du Service de sécurité incendie de Magog, Bruno Giroux.

Pandémie ou non, l’intervenant constate qu’il y a toutefois une tendance qui ne semble pas vouloir changer. «Dans la très grande majorité des cas, ce sont des gens inexpérimentés. Ils s’aventurent dans des sentiers sans aucune connaissance des lieux, ou encore sans le minimum d’équipement. Ils s’exposent à des dangers, sans même le savoir. Pourtant, certains secteurs du Parc national du Mont-Orford sont très dangereux», prévient le chef Giroux.

Le principal intéressé donne l’exemple du sentier des Crêtes ou encore le Pic de l’Ours. Des trajets de niveau intermédiaire et expert, où une personne sans expérience peut rapidement se retrouver prise au piège. «Ça fait 30 ans que je suis pompier, alors j’en ai vu de toutes sortes, poursuit-il. Il m’est arrivé de faire appel à l’hélicoptère de la Sûreté du Québec tellement la personne était amochée. Des gens sont même décédés avant même notre arrivée. Il ne faut pas prendre ce sport à la légère. Sans une bonne préparation, ça peut vraiment tourner mal.»

 

Tout est une question de préparation

Avant de partir à l’aventure, Bruno Giroux suggère de télécharger une application sur son téléphone intelligent permettant d’afficher un positionnement précis, à l’aide de coordonnées GPS. Une information cruciale qui peut sauver énormément de temps lors de recherches. «Mais elle ne sert à rien si le téléphone est déchargé. Alors vaut mieux charger sa batterie avant de partir!», lance-t-il en riant.

«Je recommande aussi aux gens d’apporter toujours plus d’eau que le nécessaire, ainsi qu’une couverture pour se réchauffer ou se protéger des insectes. Et surtout, respecter ses limites physiques, car le chemin du retour peut être beaucoup plus long que prévu. Il y a des beaux points de vue un peu partout dans le Parc, alors il ne faut pas se sentir obligé d’aller dans les sentiers les plus difficiles», conseille-t-il.

Le chef aux opérations invite aussi tous les marcheurs solitaires à prioriser des heures de fort achalandage et de toujours aviser un proche de son itinéraire.

Notons que ces opérations de recherche et sauvetage dans le Parc nationale du Mont-Orford se font notamment en collaboration avec les pompiers du Canton d’Orford.