Myriophylle à épi: les bénévoles du lac d’Argent crient mission accomplie

ENVIRONNEMENT. Les efforts pour éradiquer le myriophylle à épi sont récompensés par des résultats positifs, aux dires de l’Association des résidents pour la protection de l’environnement du lac d’Argent (ARPELA). Une autre plante envahissante guette cependant les riverains même si la bataille contre le myriophylle n’est pas encore gagnée.

Cette nouvelle préoccupation environnementale concerne la présence du phragmite ou du roseau commun. Le porte-parole de l’ARPELA, Michel Viens, confirme l’existence de cette plante indésirable dans ce plan d’eau d’Eastman. «Ce n’est pas encore alarmant, mais ça pourrait se propager très rapidement sans action des riverains, prévient-il. Quelques zones devront être prises en charge pour éradiquer cette espèce envahissante qui menace la biodiversité des milieux humides.»

L’ARPELA applaudit le travail de ses bénévoles pour éradiquer le myriophylle à épi pour un second été consécutif. De 40 toiles synthétiques l’an dernier, un total de 65 toiles ont été déployées au fond du lac il y a quelques mois pour étouffer cette plante. Cette association de lac vise la centaine de toiles synthétiques pour l’été 2021.

«Nous sommes très satisfaits de ces opérations, surtout que des plongeurs du RAPPEL ont vérifié le résultat au fond du lac, explique M. Viens. Personne ne sait si ces démarches seront durables ou pas, mais nous, on sait qu’on donne un sérieux coup de main à l’environnement. Sans action de notre part, le myriophylle à épi causerait davantage de dégâts.»

Selon le Conseil régional en environnement, cette espèce envahissante «représente une nuisance en formant des peuplements denses nuisant à la croissance d’espèces indigènes et rendant la pratique des activités de loisir et de villégiature difficile, voire impraticable».

Lors de leur récente assemblée générale annuelle, les membres de l’ARPELA ont également souhaité un meilleur respect des règlements municipaux en matière d’environnement, plus particulièrement pour contrôler l’apport en sédiments et en phosphore venant du ruisseau Bonnallie. Le développement immobilier pourrait être en cause, selon M. Viens.

Compte tenu de l’achalandage accru sur le lac d’Argent pendant la période estivale, l’ARPELA espère aussi un meilleur système pour obliger les plaisanciers à laver leur bateau, kayak, canot et planche à pagaie, surtout ceux provenant d’un autre lac. L’objectif consiste à freiner la prolifération du myriophylle à épi et de la moule zébrée.