Les arbitres pourraient devoir payer de l’impôt

HOCKEY. Plusieurs arbitres du hockey mineur magogois sont inquiets après avoir appris que leur allocation pour officier des matches sera imposable à partir du début de 2021.

C’est du moins l’information qu’a reçue le Comité des arbitres de Magog, qui regroupe une vingtaine de membres.

Ces derniers devraient donc, à compter de janvier prochain, déclarer toutes les sommes reçues pour arbitrer des joutes de hockey mineur ou de ligues pour adultes, et s’attendre à un taux d’imposition de quelque 30 %.

La mesure touchera l’ensemble du Québec. «C’est le genre de nouvelle qui peut décourager certains de continuer. Selon ce que nous avons appris de Hockey Québec, nous deviendrons des travailleurs autonomes», explique le président du Comité des arbitres de Magog, Patrick Charron.

«Nos membres sont en désaccord avec ce changement et on va sans doute mettre en place des moyens de pression lors de la prochaine année», laisse-t-il entendre, tout en précisant que les étudiants continueraient d’être exemptés d’impôts.

À l’ère de la Covid

À l’instar des joueurs sur la glace, les arbitres devront être «passablement vite sur leurs patins», lorsque s’amorcera la saison, en raison des nouvelles consignes sanitaires.

«On ne pourra pas arriver plus de 15 minutes avant une rencontre et il faudra avoir quitté l’aréna 15 minutes après le match. Les douches seront aussi interdites», fait savoir Patrick Charron.

«Ça ne laissera pas beaucoup de temps pour faire du social, reconnaît-il. Et je crois que ce sera encore plus embêtant pour certaines ligues adultes, où les joueurs aiment bien prendre leur temps (et une petite bière!) après une rencontre.»

Malgré ces irritants, M. Charron invite les jeunes (et moins jeunes) qui seraient intéressés à débuter une carrière comme arbitre à postuler dès maintenant (patrickcharron17@hotmail.com).

«On peut quand même avoir du plaisir à faire ce sport – oui, arbitrer, c’est du sport – et on a l’avantage de faire partie d’une belle organisation qui existe depuis 50 ans», fait-il valoir.

«Il est possible de faire ses débuts à l’adolescence, mais on peut aussi tenter l’expérience une fois adulte. Ce qui est sûr, c’est qu’on y va graduellement. Et lorsqu’un arbitre commence, il est toujours jumelé à un officiel d’expérience», précise le président du Comité, tout en lançant un appel spécial aux candidats de la région de Stanstead.

«Ça demeure exigeant d’être officiel, mais c’est beaucoup plus facile qu’à une certaine époque, où les spectateurs étaient plus agressifs. Et avec l’expérience, on apprend à ne pas trop écouter ce qui se passe dans les estrades», conclut Patrick Charron.