Carl Marquis interpellé par les blessures en plongeon

RÉADAPTATION. Travaillant à mettre sur pied un centre de réadaptation pour les blessés médullaires (moelle épinière), Carl Marquis s’est senti interpellé cet été lorsqu’on a fait état des nombreux accidents à la suite de plongeons en eau peu profonde.

Selon un reportage de Radio-Canada, au moins cinq jeunes ont subi une blessure à la colonne vertébrale dans ces circonstances en juillet, et sont tous aujourd’hui tétraplégiques.

Lui-même confiné à un fauteuil roulant depuis près de 35 ans, Carl Marquis sait très bien qu’une difficile réadaptation attend ces blessés. «C’est épouvantable de voir tous ces accidents. Mais ça n’arrive pas seulement en piscine. Des blessures à la colonne surviennent tous les jours au Québec, que ce soit au travail, dans le sport ou sur la route», explique cet ex-athlète paralympique de niveau international.

Et c’est justement pour de tels cas que le Centre québécois d’entraînement adapté FWSC trouve sa raison d’être. Avec un programme d’entraînement intensif basé sur la neuroplasticité, plusieurs patients auraient vu leur condition s’améliorer sensiblement, selon les témoignages recueillis à une clinique de Regina. «Récupérer 5 % ou 50 % de ses fonctions motrices, ça n’a pas de prix pour certaines personnes», fait valoir Carl Marquis, qui agit comme président du CA du futur Centre québécois d’entraînement adapté.

Afin de mettre sur pied cet organisme de bienfaisance à Sherbrooke, M. Marquis et ses collègues espèrent recueillir 250 000 $. L’argent servira notamment à former des kinésiologues, louer un local et acquérir des équipements spécialisés.

«La pandémie a considérablement ralenti notre recherche de financement. Avec le contexte actuel, c’est plus difficile de solliciter des entreprises. Nous gardons quand même espoir de trouver suffisamment de fonds pour réaliser notre projet. Tous les dons reçus peuvent changer bien des vies», conclut Carl Marquis.

Pour contribuer ou en apprendre davantage: www.fswcquebec.ca